Réjean Néron et sa fille Nancy, du Chemin St-Louis, secteur St-Cœur-de-Marie, à Alma ont vécu un beau moment mardi alors qu’ils ont eu la très rare chance de voir et photographier un vautour dans leur champ, un urubu à tête rouge.
L’oiseau en question a été découvert sur la terre de Réjean Néron. Ce dernier était parti en balade en VTT pour aller vérifier son troupeau. C’est alors qu’il a aperçu l’oiseau perché sur un poteau de clôture. « Mon père est venu me chercher à la maison pour prendre l’oiseau en photo mais au départ, je ne le croyais pas que ça pouvait être un vautour, mais quand j’ai vue cette belle bête, wow ! J’ai appelé au ministère des Ressources naturelles et de la Faune et ils m’ont confirmé l’identité de ce bel oiseau. Ils m’ont dit que mon père avait fait une très belle découverte et très rare au Québec, du moins, dans notre région », de raconter Nancy Néron.
Identification
Sur le site Internet www.lemoqueur.com, du Club Ornithologique des Hautes Laurentides, dans la chronique sur les oiseaux des Laurentides, Marcel Gauthier nous apprend ce qui suit : « L’Urubu à tête rouge (Cathartes aura) (Turkey volture) fait partie de la famille des Cathartiques, compte sept espèces dans le monde, dont trois en Amérique du Nord, une au Canada et une au Québec.
Il s’agit d’un Grand vautour du Nouveau monde, de plus en plus fréquent dans les Laurentides. De grande envergure, 173-183 cm, il plane avec les ailes en V, tournoyant lentement en utilisant les courants ascendants. Un des rares oiseaux avec un odorat aussi performant, pouvant sentir les corps morts et les charognes à plus de 1500 mètres. Son corps, entièrement brun foncé laisse voir en vol des rémiges plus claires, il apparaît alors, noir devant et gris argenté derrière. Sa tête rouge bien visible lorsqu’il est perché dans un arbre mort, sur un rocher, ou au sol, ne possède que très peu de plumes. Il peut ainsi rentrer toute sa tête dans les entrailles et en ressortir facilement. Ses pattes sont grises rougeâtres. Le mâle plus petit, est toutefois identique à la femelle.
Ce charognard habite toutes les Amériques, du Sud du Canada jusqu’à la Terre de feu. Sa capacité d’adaptation lui a permis de coloniser les milieux les plus extrêmes, des déserts les plus arides d’Amérique du Sud jusqu’aux forêts tropicales humides. L’Urubu fréquente une grande variété de paysages ouverts : champs, prairies, bords de route, plans d’eau, littoral. Il ne construit pas de nid, il déposera ses deux oeufs sur le sol, dans un arbre creux, dans un immeuble vide ou sur une falaise.
Malgré sa forte résistance aux toxines, l’Urubu ne peut consommer des charognes trop vieilles, en état de composition avancée, il doit donc détecter au plus vite les cadavres d’animaux morts. Avec sa vue perçante et son odorat, il vient manger les animaux tués par une auto. Sur la ferme, il mangera les bestiaux mort-nés, ailleurs ce sera les cadavres d’oiseaux, d’animaux de la forêt ou de poissons. À l’occasion, il peut devenir végétarien et manger des plantes potagères, on l’a même vu manger des citrouilles. Selon les études de l’Association québécoise des groupes d’ornithologues (AQGO), l’Urubu à tête rouge est en progression au Québec. La déforestation le favorise et comme charognard, il est très utile. »