Au cours de la dernière fin de semaine, une cinquantaine d’arbres ont été abattus au Parc Falaise à Alma. Il s’agit d’arbres de la famille du frêne noir qui souffre dans la région d’une maladie qui fait en sorte que progressivement, de la tête vers le pied, l’arbre dégénère au point ou il devient dangereux de s’écraser par terre.
C’est un citoyen qui réside dans le secteur qui a fait part de l’information au Journal Le Lac-St-Jean. Rencontré sur place, l’individu qui a été témoin de l’abattage des arbres samedi se questionnait sur la nature, mais surtout, la légalité du geste. Ce dernier se questionnait également sur le pourquoi de cet abattage d’arbres dans un parc public et les effets de la déforestation que cela provoquera à moyen et long terme, dans un secteur de la ville si paisible où il fait bon marcher.
Après avoir récupéré sur place une bûche de frêne, celle-ci a été déposée directement sur le bureau du directeur des Travaux publics de Ville d’Alma, Jean-Yves Lessard, pour obtenir des explications sur les événements de la fin de semaine. Le moment est bien choisi pour démystifier la façon de procéder dans ce dossier.
Le frêne noir est problématique. Pour éviter un accident où un arbre risquerait de tomber sur un chemin de marche ou sur une personne, Jacques Fortin, arboriculteur et responsable de la forêt urbaine pour le compte des Travaux publics à Ville d’Alma, a donc commandé l’abattage de ces arbres qu’il avait au préalable bien identifiés. « Afin de réduire les frais d’un tel travail, on confie la tâche à un particulier qui en retour conserve le bois sain pour des fins de chauffage. Dès que possible, notre équipe des Travaux public va se rendre sur place avec notre déchiqueteuse et toutes les branches et bûches non récupérées vont être transformées en copeaux et serviront à la fabrication de paillis. Tout va être parfaitement nettoyé, soyez-en assuré », souligne Jean-Yves Lessard, directeur des Travaux publics.
Tout en soulignant la pertinence de l’intervention du citoyen, Jean-Yves Lessard reconnaît que la ville a peut–être eue un manque en ne faisant pas une communication publique pour aviser les contribuables de l’imminence d’un pareil abattage.
Problématique
À Alma, on prend soigneusement soin de la foresterie urbaine. Cependant, ces dernières années, l’apparition de différents maladies chez certaines espèces a obligé la ville à procéder à des abattages massifs afin d’enrayer le problème. À ce chapitre, les chiffres sont éloquents. En effet, selon un rapport qui sera soumis aux membres du conseil municipal au cours de la prochaine fin de semaine, lors du Lac-à-l’Épaule, on fait le constat du retard que prend la foresterie urbaine à Alma.
Ainsi, au cours des 10 dernières années, on a du se résoudre à abattre 1227 arbres de différentes essences, le frêne arrivant largement en avance avec 623 arbres abattus dont 360 cette année seulement. Il est suivi par le saule avec 145 arbres abattus, 105 érables, 53 pommetiers et 51 ormes. Toutes ces essences souffraient de différentes maladies.
Au cours de ces mêmes 10 ans, Ville d’Alma a réalisé la plantation de 1082 arbres de ces différentes espèces pour éviter une détérioration trop marquée de la foresterie urbaine.
Les élus vont analyser une demande pour donner un grand coup dans le domaine de la plantation au cours des prochaines années, du moins, pour replanter le même nombre d’arbres que ceux que l’on doit abattre.
Les statistiques présentées démontrent à quel point cette question de la maladie chez les arbres est importante aux yeux des élus et constitue une préoccupation constante du personnel responsable des parcs de la ville.
D’ailleurs, en vertu de la Loi, un simple citoyen pris en flagrant délit de coupe d’un arbre dans un parc public s’expose à une amende de 750 $ par arbre coupé. Également, au Service d’urbanisme de Ville d’Alma, on se penche depuis quelques mois sur la préparation d’un règlement qui ferait en sorte que la question de la coupe d’arbres sur le territoire de la municipalité, sur les terrains privés, soit encadré davantage avec l’obligation d’une visite d’un inspecteur pour valider la pertinence d’abattre l’arbre en question et l’émission obligatoire d’un permis d’abattage au même titre que l’on oblige un permis de brûlage.
De la sorte, on donnerait le maximum de chances de conserver le plus intact possible le parc forestier urbain qui fait partie de l’environnement et de la qualité de vie à Alma.
bonjour , moi je demande depuis 5 ans l’abattage des aulnes et de garder les peupliers et bouleau mature du coté de la piétonnière au quartier st George l’ autre bord du pont et ca ne fonctionne pas ,, Quelle fière humiliante cette piétonnière payer avec nos taxes qui est devenus un sentier de 4 roues . SVP quelqu’ un de nos élu pourrait au moins avoir la gentillesse de se déplacer pour voir ce sentier de 4 roues qui a aucun rapport dans ce lieu