Annie-Claude Roy a complété sa formation de cinq années en chiropractie à l’Université du Québec à Trois-Rivières en avril dernier. Alors qu’elle s’offrait un petit cadeau au Mexique pour souligner la fin de ses études, une communication électronique lui parvenait pour savoir si elle était disposée à remplacer quelques membres d’une équipe de chiropraticiens pour une mission en Équateur. C’est avec beaucoup d’enthousiasme qu’elle a accepté l’offre.
Cette mission humanitaire en Équateur était la troisième pour Annie-Claude Roy. À deux occasions, elle s’est rendue en Brésil pour offrir gracieusement ses services de chiropraticienne à des communautés du milieu. Cette fois, c’est sous le chapeau de l’organisme «Terre sans frontières» qu’elle s’est rendue dans la communauté de Ricaurte, en compagnie de cinq autres finissantes de la même cohorte de l’UQTR. «Notre objectif primordial était de donner des soins à toute la population de la communauté, sans la moindre distinction. Au début, on s’est rendu compte que l’on exigeait 1 $ pour avoir une consultation et dès ce moment on est parti avec nos tables sous le bras, au sein de la communauté pour offrir nos traitements aux gens. Ricaurte est une municipalité où l’on cultive principalement des bananes qui sont abondamment traitées avec des pesticides. Au fil des années, la population a développé plusieurs malformations telles que la trisomie 21, de la paralysie cérébrale ou même de l’hydrophalie», de souligner Annie-Claude Roy.
La mission en Équateur aura duré seulement deux semaines, mais notre jeune diplômée en chiropractie est revenue avec de merveilleux souvenirs en tête des gens qu’elle y a rencontrés. «Au contact de ces gens qui souffrent, il est certain qu’il s’est tissé entre nous des contacts humains qui sont indescriptibles. Le chiropraticien travaille avec ses mains, mais le cœur est souvent atteint. Après chacune des séances, on se rendait bien compte que l’on procurait un bien physique à toutes ces personnes qui s’étendaient quelques minutes sur notre table portative. Notre plus grand tiraillement est survenu la journée précédente de notre retour. On savait fort bien que devions laisser nos patients en sachant fort bien qu’ils auront encore besoin d’autres soins», de poursuivre Annie-Claude Roy.
L’intervention humanitaire de l’équipe de chiropraticiens du Québec s’est étendue, l’instant d’un après-midi, dans la municipalité voisine de Caluma : «Une personne de cette municipalité a eu connaissance de notre présence et elle a fait des démarches auprès du maire de sa municipalité pour nous puissions y faire un saut pour donner des soins. Ils sont venus nous chercher avec une camionnette et encore là, les gens nous ont accueilli leur cœur grand ouvert. Après de tels accueils, on ne peut demeurer indifférent et il ne fait aucun doute dans mon esprit que bientôt, je referai mes bagages pour participer à une autre mission humanitaire», de conclure Annie-Claude Roy.