À l’approche de l’automne, l’entretien de la pelouse est aussi important qu’au début ou durant l’été. C’est en effet le moment de préparer la pelouse pour les mois d’hiver, ce qui favorisera une reprise et un verdissement plus rapides au printemps suivant.
Voici donc quelques conseils pour cette préparation.
D’abord, réparer les endroits clairsemés ou endommagés
Aux mois d’août et septembre, c’est le moment idéal pour rénover la pelouse si elle a été endommagée, par exemple, par des insectes nuisibles. Si ces endroits ne sont pas réparés, les mauvaises herbes occuperont éventuellement cet espace vide. Pour réparer les zones endommagées, on peut utiliser la méthode du semis ou celle du gazon en plaque. Mais quelle que soit la méthode utilisée, il faudra auparavant préparer le sol adéquatement en enlevant tout d’abord les mauvaises herbes présentes et la pelouse morte.
La seconde étape consistera à travailler le sol afin de l’ameublir. Si ce dernier est très dur ou compact, une aération peut s’avérer nécessaire. Vérifiez la qualité de la terre et si celle-ci est très sablonneuse ou très argileuse, profitez-en pour ajouter un bon terreau à pelouse que l’on peut trouver dans la plupart des bonnes jardineries. Ce terreau doit être spécifiquement destiné à la pelouse et exempt de graines ou racines de mauvaises herbes. En préparant le sol, il faut s’assurer que ce dernier soit de 1,25 à 2 cm plus bas que la pelouse existante dans le cas d’une rénovation avec du gazon en plaque, afin que celui-ci soit au même niveau que la pelouse déjà en place.
On peut par la suite procéder au semis en épandant les semences sur la terre et en les couvrant d’une fine couche de terreau. Il faut presser légèrement la surface ensemencée afin d’augmenter l’adhérence et le contact des semences avec le sol.
Si on a choisi de rénover avec du gazon en plaque, la zone endommagée doit être découpée en traçant une forme carrée à l’aide d’une bêche ou d’un coupe-bordure (aussi appelé « demi-lune »). Les plaques de gazon pourront ensuite être posées. Pour un meilleur ajustement des plaques dans la pelouse établie, il est recommandé de couper à travers les deux épaisseurs de gazon à la fois, soit un morceau de bonne tourbe et un morceau à retirer.
L’utilisation d’outils de coupe de qualité et bien affûtés assurera un meilleur résultat. Pour assurer un bon contact entre la plaque et le sol, une pression à l’aide du revers d’un râteau à jardin ou un léger piétinement doit être effectuée.
Le semis et le gazon en plaque doivent être maintenus humides durant les deux premières semaines et une première tonte pourra être effectuée lorsque la pelouse aura atteint une hauteur de 10 cm dans le cas du semis, et 6 à 7 jours après la pose du gazon en plaque.
La fertilisation
La pelouse est un couvre-sol très rustique sous nos conditions hivernales, mais la fertilisation automnale l’aidera, entre autres, à reverdir plus rapidement au printemps. Ainsi, la dernière fertilisation de l’année est tout aussi importante que les fertilisations précédentes. On doit rechercher les engrais automnaux dont les pourcentages de chacun des éléments nutritifs sont ajustés selon les besoins de la pelouse pour cette période de l’année.
Si vous observez un phénomène de compaction du sol, il est alors important d’aérer la pelouse. L’aération consiste à extraire, à l’aide d’un aérateur mécanique, de petites carottes de terre. Suite à l’aération, il est possible d’effectuer un terreautage, soit d’épandre une mince (0,6 à 1 cm) couche de terreau sur toute la pelouse. Selon le type de sol, différents matériaux (sable, terre noire, mousse de tourbe ou compost) peuvent être utilisés seuls ou en mélange. Le terreautage favorise, entre autres, l’activité microbienne du sol et améliore sa structure.
Finalement, au mois d’octobre, la croissance de la pelouse a ralenti et même cessé, selon les régions du Québec. Pour éviter des problèmes de maladies et des dommages causés par les mulots, et pour permettre un réchauffement et un assèchement plus rapides du sol au printemps, il est recommandé, lors de la dernière tonte, de couper à une hauteur d’environ 5 cm.