Durant les fêtes, la religion prend plus d’importance ailleurs

Par Laurie Fortin
Durant les fêtes, la religion prend plus d’importance ailleurs

Il n’est pas nécessaire d’être né au Saguenay–Lac-Saint-Jean pour vivre des traditions du temps de fêtes typiquement locales. À preuve, le Journal Le Lac-Sain-Jean a rencontré avec bonheur deux familles établies au Saguenay–Lac-Saint-Jean depuis peu, les Mendez et les Niyondiko.

Pour Gustavo et Fabiola Mendez, arrivés au Saguenay–Lac-Saint-Jean en juin 2009, le temps des fêtes est une période de l’année spéciale. C’est le moment pour ces Mexicains d’origine de mettre en application les traditions de leur pays natal, comparables à celles que l’on retrouve ici.

«Dans notre pays, nous faisons des réunions plusieurs fins de semaine avant Noël pour préparer le réveillon. Une fois toute la famille réunie, nous mangeons de la dinde et des salades. Ça ressemble beaucoup à ici. J’aime beaucoup la tourtière et la poutine aussi», dit Fabiola en riant. Les personnes qui ont des croyances religieuses font des prières. C’est plus spirituel.»

Fabiola aime regarder les décorations de Noël des maisons dans son quartier. La sienne ne fait pas exception. S’ils ont vécu les fêtes ici l’année dernière, cette année ils iront retrouver leur famille au Mexique.

La famille Niyondiko

Dans le salon de Serge Niyondiko, Suavis Nitunga et leurs enfants, Deborah et Caleb, trône un joli arbre de Noël. Dehors, des lumières ont aussi été installées.

Pour Serge et Suavis, qui sont originaires du Burundi, la plus grande différence entre ici et leur pays d’origine se situe dans la place accordée à la religion. Serge trouve déplorable que les gens fêtent Noël sans connaître la signification.

«Au Burundi, Noël, c’est la fête où on célèbre la naissance de Jésus. En fêtant Noël, on sait que nous fêtons la naissance de Jésus. On explique aux enfants la signification de cette fête, on va à l’église», explique Suavis tout en ajoutant que pour les décorations, les gens participent selon leur budget.

«Si on n’a pas les moyens, on ne peut pas décorer, c’est dans notre cœur que l’on décore. Ça, c’est en Afrique», dit-elle sagement. Mais ici, on fête Noël avec les amis, on dirait que c’est la fête des familles et des cadeaux. Ce que je trouve dommage, c’est que même les enfants ne savent pas c’est quoi Noël», explique-t-elle pour conclure, appuyée par son conjoint.

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