Et si on fêtait avec une pensée environnementale ?

Et si on fêtait avec une pensée environnementale ?
(Photo: France Paradis)

Si la question de l’environnement préoccupe de plus en plus de gens, il aura tout de même fallu attendre plus de 20 ans pour voir enfin des actions concrètes rejoindre Monsieur et Madame Tout-le-Monde dans leurs vie au quotidien. Avec le développement de la pensée écologique, on assiste maintenant à la naissance d’un mouvement où les grands rassemblements publics sont dans la mire des protecteurs de l’environnement.

On veut profiter de ces rassemblements de masse pour instaurer des concepts simples et efficaces en rapport avec la récupération et le recyclage.

Qui n’a pas en tête ces images des Plaines d’Abraham à Québec ou du Mont Royal à Montréal où, au lendemain de la célébration de Fête nationale, les employés municipaux passaient la journée à faire le nettoyage, à ramasser papiers, verres et bouteilles que les festivaliers ont laissés sur place, faute de moyen d’en disposer adéquatement.

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Ce bon vieux temps du gaspillage est sans doute en voie de disparaître.

Notamment, cette semaine, le Groupe CODERR a ajouté son grain de sel dans le débat.

CODERR est un regroupement de cinq organismes d’économie sociale oeuvrant dans le domaine de la gestion des matières résiduelles, notamment dans la destruction de documents confidentiels, la collecte et le transport ainsi que le traitement des déchets et des matières recyclables. Avec ses quelque 75 employés, le groupe CODERR est reconnu dans la région du Saguenay—Lac-Saint-Jean et au Québec comme une entreprise d’économie sociale les plus prospère.

La solution proposée par CODERR aux organisateurs de grands festivals, c’est une remorque écologique.

Le principe est fort simple: avec une entreprise spécialisée dans la fabrication de boîtes de camions, on a fait la conception d’une remorque sur laquelle on retrouve huit petits conteneurs d’une capacité de deux verges/cubes chacun. Au total, six de ces conteneurs sont destinés à la récupération des bouteilles de verres ou des verres de plastique alors que les deux autres sont réservés pour le papier et le carton.

La petite remorque qui affiche très bien ses couleurs, vert, va être placée bien en évidence sur le site d’un festival. Au passage, en se rendant vers le bar, le festivalier pourra très facilement y déposer son verre vide ou sa bouteille.

La remorque se veut avant tout un outil de sensibilisation à la cause environnementale, mais également un incitatif à participer à la grande cause de la réduction de nos déchets et de la récupération et du recyclage.

Il s’agit d’un projet pilote et la remorque devra sans doute subir encore quelques petites modifications. Au cours des prochaines semaines, elle sera utilisée dans le cadre de différents festivals — dont Drôle de week-end — et les responsables de CODERR seront sur place pour analyser le comportement des gens face à cet outil de récupération. Également, on va faire l’inventaire précis de ce que l’on retrouvera dans chacun des huit conteneurs afin de s’assurer que les gens utilisent de la bonne façon l’équipement.

C’est un pas de plus dans la bonne direction, une autre façon originale de faire avancer la cause de la protection de l’environnement.

Si le concept est relativement bien entré dans nos domiciles, il prend maintenant le chemin de la place publique.

Une prochaine étape sera la sensibilisation des organisateurs de festivals à user de méthodes et de produits reliés à la protection de l’environnement.

L’utilisation de verres recyclables ou de vaisselle récupérable lors de grands événements devrait entrer également progressivement dans les mœurs.

Déjà, on sent un mouvement très fort en ce sens et dans le Haut-du-Lac, par exemple, la Société de gestion environnementale de Dolbeau-Mistassini s’est même donné comme objectif de bannir le plastique des grands festivals. Fini la tourtière dans une assiette de styromousse que l’on mange avec des ustensiles en plastique en prenant sa bière dans un verre de plastique.

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Si les organisateurs de festivals ou le Groupe CODERR mettent en place des moyens pour réduire le gaspillage et inciter les gens à récupérer et recycler, il faudra naturellement la participation du public.

Un petit exemple, à nos bureaux, au Complexe Jacques-Gagnon, on a installé un cendrier mural à la distance légale de la porte d’entrée.

Pour y déposer son mégot, il faut faire quelques pas. Mercredi soir, j’ai compté au sol quelque 32 mégots de cigarettes jetés par autant de personnes qui ne voulaient pas faire le petit effort de se rendre jusqu’au cendrier.

Quand la remorque écologique sera installée sur le site d’un festival, les gens vont-ils faire le petit pas additionnel pour la protection de l’environnement ?

J’espère que oui…

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