Jeudi, le directeur général de la Régie des matières résiduelles du Lac-Saint-Jean, Guy Ouellet, a rencontré un groupe de citoyens, tous résidents près de l’écocentre d’Alma, pour discuter de la problématique de cet équipement dans leur environnement. Un peu plus tôt cette semaine, ces citoyens avaient exprimé publiquement leurs mécontentements face aux nouvelles activités à l’écocentre d’Alma.
Rasppelons que la Régie opère depuis le 13 avril dernier, un écocentre à l’extérieur du bâtiment de la ressourcerie afin d’optimiser l’accès à ce service aux citoyens.
Lors de cette rencontre, les citoyens concernés ont notamment exprimé que ces nouvelles activités engendraient plusieurs inconvénients tels que le bruit, la pollution visuelle et un achalandage accru dans le secteur.
Mario Gagnon, le porte-parole du comité, a entre outre mentionné au directeur de la Régie que son groupe désire prendre les moyens nécessaires afin de favoriser le déménagement de l’écocentre dans un endroit plus propice à cette activité. De plus, il a ajouté qu’il aurait apprécié être informé avant le début des activités de l’écocentre.
Les objectifs du projet
Guy Ouellet a bien pris conscience des inconvénients subits par ces citoyens et les a informés des objectifs du projet.
En premier lieu, la Régie devait réagir afin de maximiser les opérations de la ressourcerie qui avait été construite pour recevoir environ 10 000 visites par année et qui en a en reçu environ 20 000 en 2008. « Devant ce fait, en tant qu’organisation publique responsable, nous avons analysé nos infrastructures existantes. Dans un souci d’économie et d’optimisation de nos infrastructures, la Régie a décidé de travailler sur le terrain à l’avant de la ressourcerie. L’emplacement de l’écocentre sur un autre terrain situé dans le secteur Nord de la MRC de Lac-Saint-Jean-Est aurait amené des dépenses supplémentaires importantes.À terme, nous prévoyions plus de 25 000 visites à l’écocentre d’Alma. C’est donc 6000 tonnes de matières qui sont détournées de l’enfouissement. Autre élément à considérer, le bâtiment sert de transfert pour les matières recyclables (4000 tonnes) de la MRC de Lac-Saint-Jean-Est vers le centre de tri de Roberval », souligne Guy Ouellet.
Le président du conseil d’administration et à la fois préfet de la MRC de Lac-Saint-Jean-Est, Léonard Côté, a été saisi de la problématique des citoyens de ce secteur. Il affirme qu’il est sensible aux contraintes vécues par les citoyens et qu’il entend en discuter avec ses homologues au conseil de la MRC de Lac-Saint-Jean-Est afin d’apporter des solutions qui seront présentées pour prise de décision au conseil d’administration de la Régie des matières résiduelles du Lac-Saint-Jean.
Soulignons qu’un écocentre est un équipement collectif qui permet aux citoyens de disposer leurs objets encombrants, débris de construction et de rénovation, résidus verts, matières recyclables, etc… La Régie a prévu cinq écocentres autour du Lac-Saint-Jean et ces derniers vont permettre de détourner environ 15 000 tonnes de matières de l’enfouissement.
Dans le cadre de la Politique de gestion des matières résiduelles 1998-2008, les trois MRC du Lac-Saint-Jean ont conclu une entente intermunicipale ayant pour objet l’organisation, l’opération et l’administration de la gestion des matières résiduelles. La RMR a comme rôle de gérer tous les sites d’opération où seront dorénavant acheminées les matières résiduelles. De plus, la collecte de toutes les matières résiduelles de l’ensemble du Lac-Saint-Jean est également assumée par la RMR.