Sur le lieu d’enfouissement technique de l’Ascension (LET), on vient de compléter la mise en place de la 4e et dernière cellule d’enfouissement, tel que prévu dans le cadre de l’opération du site jusqu’au 31 décembre 2013. Cette cellule aura donc une capacité de quelque 125 000 tonnes de déchets et viendra compléter, de par sa configuration géographique, le dôme qui sera alors scellée avec de l’argile, mettant ainsi fin aux activités d’enfouissement de ce site. Restera à assurer le suivi environnemental par la suite.
C’est depuis le 19 janvier 2009 que la RMR opère ce lieu d’enfouissement technique situé sur le territoire de la municipalité de L’Ascension de N.S. Le coût de ce projet des trois premières cellules, de la construction du système de pompage et de l’adaptation du système de traitement de l’ancien lieu d’enfouissement sanitaire est de 4,3 M $.
En vertu de son certificat d’autorisation émis par le ministère de l’Environnement, ce site pourra accueillir jusqu’au 31 décembre 2013 un total de 395 000 mètres/cubes de déchets, ce qui représente dans les faits un peu moins de 300 000 tonnes.
Le site reçoit donc environ 60 000 tonnes de déchets ultimes par année. Environ 40 % proviennent des industries, commerces et institutions. C’est donc 60 % des tonnages entrant qui proviennent des 36 municipalités membres de la RMR autour du Lac Saint-Jean.
Sur le territoire de la MRC Lac-St-Jean-Est, les camions se rendent directement au site. Pour ce qui est de Roberval et Dolbeau/Mistassini, les déchets sont rassemblés à un centre de transbordement, compressés et acheminés au site à l’aide de camions « bi-trains » pour maximiser le volume en réduisant le nombre de voyages.
Lundi matin, le président de la Régie des matières résiduelles, Lucien Boily et Mathieu Rouleau, directeur général adjoint de la RMR, étaient sur place au site de l’Ascension pour une visite des lieux en compagnie du représentant du Journal.
Les travaux de mise en place de cette 4e cellule ont débuté en mai dernier par une légère excavation des lieux afin de préparer le terrain pour la mise en place des différentes couches permettant de créer cette cellule dédiée à l’enfouissement technique, une cellule parfaitement étanche qui permet de récupérer 100 % des eaux de surface et du lixiviat afin d’en assurer le traitement dans le secteur des étangs d’épuration du site.
« Les gens doivent bien comprendre que d’aucune façon ces travaux visent à augmenter la capacité du site ou son prolongement. Cette 4e cellule était prévue et planifiée dans notre projet de site temporaire d’enfouissement technique et sa réalisation au coût de 650 000 $ était déjà prévue dans nos budgets d’opération de ce LET temporaire », soutient Lucien Boily.
D’ailleurs en juillet dernier, la RMR a tenu une réunion avec les membres du Comité de vigilance du lieu d’enfouissement technique de L’Ascension de N.S. où l’on a présenté le détail des travaux qui ont été réalisés ces dernières semaines.
Rappelons que ce comité est composé de représentants de la RMR, d’organismes concernés, de citoyens vivant à proximité du site de même que de la municipalité de l’Ascension.
Les cellules: des unités parfaitement étanches
En tout point, le LET de l’Ascension respecte le certificat d’autorisation et la mise en place de cette 4e cellule permettra d’atteindre la capacité totale envisagée de 300 000 tonnes d’ici le 31 décembre 2013.
La nouvelle cellule sera rendue opérationnelle au cours des prochains jours. Présentement, son aspect ressemble à une immense piscine dont le fond est recouvert de sable.
Cette couche sert en fait à protéger les différentes membranes visant à maximiser l’étanchéité du lieu d’enfouissement technique. D’ailleurs, au début de l’opération de la cellule, on utilisera de l’équipement léger pour étaler et compacter les déchets dans le fond, afin de s’assurer de ne pas perforer ces membranes.
Les travaux de réalisation de la cellule comportaient plusieurs étapes et chacune de ces étapes a été soigneusement suivie par une équipe d’inspecteurs.
À la base, on retrouve une membrane de bentonite qui a la particularité de se gonfler au contact de l’eau. Cette membrane a été installée à quelques mètres au-dessus de la nappe d’eau phréatique.
Sur cette couche de la membrane de bentonite, on a installé une autre membrane de polyéthylène d’étanchéité à haute densité. Sur cette membrane, une grille faite d’un matériau similaire a été posée afin de donner une protection accrue. Une seconde membrane haute densité est ajoutée pour maximiser la protection. Tout l’ouvrage est par la suite recouvert de couche de sable avant d’accueillir les déchets.
Les trois premières cellules avaient une capacité de 175 000 tonnes mais cette quatrième recevra 125 000 tonnes. Elle prolongera la forme finale du dôme, à une hauteur non visible de l’extérieur du site ou de la rivière Péribonka.
C’est ce dôme qui sera recouvert d’argile et gazonnée, formant une poche étanche où les déchets poursuivront encore pendant plusieurs années leur désintégration.
Éventuellement, on pourra y installer des capteurs permettant d’en récupérer le méthane qui y sera produit naturellement par la décomposition des déchets.