«Les mathématiques ont toujours été ma bête noire, pourtant, aujourd’hui, je ne regrette pas d’avoir concédé plus d’énergie à cette matière: ça m’a permis d’être audiologiste et j’adore ça!»
Sandie Poulin est l’exemple vivant que de passer au travers cette matière peut rapporter beaucoup. Récemment diplômée en audiologie à l’Université de Montréal, Sandie Poulin a passé la majeure partie de sa vie en Montérégie. L’aventure et le goût de connaître sa province l’ont poussé à venir ici, en plus des attraits et différentes ressources disponibles.
Elle a accepté de nous parler d’audiologie, cette science qui étudie tous les phénomènes se rapportant à l’audition et au système auditif. Pour la première fois depuis sa sortie de l’université, elle occupe ce poste à temps à l’hôpital de Chicoutimi.
Décrivez-nous sommairement votre profession?
La clientèle est très variée. On rencontre de petits bébés jusqu’à des travailleurs qui se déplacent et viennent à l’hôpital. On pense à tord que les problèmes d’audition touchent seulement les adultes alors que de un à trois enfants sur 1000 souffrent de problèmes d’audition à la naissance.
Après avoir fait une évaluation du patient, on distingue les besoins et on trouve les solutions. Dépendamment des impacts du problème d’audition, l’intervention de certains autres professionnels comme des éducatrices spécialisées, des orthophonistes ou des travailleurs sociaux peut être nécessaire.
Quelle serait une journée typique?
On reçoit des appels de gens qui nous posent des questions sur leurs problèmes de santé, on peut remplir des formulaires et on évalue de 20 à 25 personnes par semaine.
En milieu hospitalier, on doit travailler en collaboration avec des médecins ORL, des otorhinolaryngologistes, qui sont les médecins spécialistes «nez-gorge-oreille».
On peut également consulter les médecins de famille et les audioprothésistes qui vont choisir un type d’appareil avec le client, faire le moule, fabriquer l’appareil et vérifier l’ajustement pour que la personne soit confortable.
Pourquoi avoir choisi ce domaine?
J’ai étudié en sciences pures, parce que je voulais être certaine de me garder toutes les portes ouvertes. Je savais que le domaine de la santé m’intéressait.
La nièce de l’un des amis de mon père venait de graduer en audiologie et en allant voir la liste des cours sur le site Web de l’université, j’ai cliqué. J’ai tout de suite eu le sentiment que cette profession était pour moi.
Quelles études doit-on réaliser pour pratiquer cette profession?
Pour devenir audiologiste, il faut compléter le baccalauréat à l’Université de Montréal ensuite, on doit faire une maitrise pour faire partie de l’Ordre des orthophonistes et audiologistes du Québec.
On met en pratique nos connaissances dans des laboratoires et lors des stages. Dans toutes les formations universitaires, il y a toujours des efforts à consentir. On ne peut pas dire que c’est toujours facile, mais quand on reste motivé, ça va bien.
Une difficulté rencontrée?
Les mathématiques, depuis le début du mon secondaire, c’était ma bête noire. Je devais fournir plus d’efforts que dans les autres matières pour réussir.
Avec du recul, je comprends leur utilité. À l’université, pour réussir mes cours de physique du son par exemple, je ne serais pas arrivé à bien comprendre les notions enseignées si je n’avais pas fait ces maths.
L’audiologie, une profession à découvrir?
L’audiologie, c’est un très beau domaine. Quand on est à la recherche d’une carrière intéressante, on doit choisir une orientation qui correspond à qui «on est comme personne». L’audiologie me convient parfaitement, moi qui avais un grand besoin de rencontrer et d’aider les gens. Le côté plus théorique, comme la recherche scientifique, peut être comblé en exerçant la profession dans des laboratoires spécialisés.
Les possibilités d’emploi sont excellentes. Présentement, dans la région, il en manque plusieurs pour combler les postes offerts. Je me trouve très chanceuse de m’être trouvé un emploi permanent, quelques mois seulement après la fin de mes études.