Le nouveau maire de Desbiens, Nicolas Martel, est un homme qui a du « pic ». Non seulement dans ses cheveux… mais aussi dans la vie alors qu’il incarne le renouveau, le dynamisme et la détermination à sortir sa municipalité d’un marasme économique et social qui perdure depuis plus de 20 ans.
Quand on assiste aux réunions de la MRC Lac-St-Jean-Est, on retrouve 18 élus autour de la table. En faisant un tour panoramique de la salle, inévitablement, on ne peut faire autrement qu’arrêter son regard sur Nicolas Martel. Dans la trentaine, les cheveux piqués sur la tête pour refléter le milieu de l’éducation où il œuvre comme animateur communautaire, Nicolas Martel surprend dans son style.
Fougueux et fonceur, il veut faire les choses autrement en entraînant dans son sillon les gens pour les amener à se dépasser.
Nicolas Martel ne jette aucun blâme sur les administrations antérieures.
Gérer la décroissance, c’est le défi quotidien que ces élus ont accompli avec brio depuis 20 ans avec la fermeture de la St-Raymond, la fermeture du Juvénat, l’échec de Johnson & Johnson, la fermeture d’Agropur, etc…
Les élus ont eu leur lot de problèmes.
L’héritage de ces années noires fait de Desbiens la dernière municipalité de la liste quand on examine les indices de dévitalisation (fermeture d’usines, pertes d’emplois, baisse des revenus, exode de la population, etc…)
• • •
Dès son élection, en novembre dernier, Nicolas Martel avait donné le ton à son style d’administration. Dès la première séance du conseil municipal, il surprenait les gens présents en annonçant que son salaire des quatre prochaines années comme maire serait remis en totalité à un fonds pour soutenir les jeunes et les organismes à but non lucratif de la ville. « Il était clair dans mon esprit, qu’une fois élu, le salaire qui me serait versé comme maire, devait être retourné à la population de Desbiens en totalité. En tant qu’enseignant, j’ai toujours prôné l’engagement communautaire chez les élèves et ma façon de montrer l’exemple est d’être un bénévole au service de la population de Desbiens », avait alors souligné Nicolas Martel.
• • •
Depuis plus de 20 ans, le train de la municipalité de Desbiens roule vers la gare de démantèlement.
Nicolas Martel veut inverser le cours des choses et le concept dévoilé ce mardi pourrait bien changer l’histoire de la petite municipalité.
Coincé sur le plus petit territoire municipal de la MRC avec 10 kilomètres carrés, Desbiens est borné à l’Est par Métabetchouan, à l’Ouest par Chambord de l’autre côté du pont, au Nord par le lac Saint-Jean et au Sud par les montagnes.
Le maire et son conseil ont décidé de faire avec ce qu’ils ont au lieu d’attendre que la bouée de sauvetage vienne d’ailleurs.
Le développement d’activités autour de la rivière et la mise en valeur des attraits touristiques existants sont au cœur de l’action.
La rénovation de la rue principale donnera le ton à cette nouvelle image de ville attirante et agréable à vivre.
Le développement du volet écotourisme et tourisme d’aventure est en pleine croissance et le maire Martel saute dans le train en marche pour accélérer le développement de ce secteur sur son territoire.
Nicolas Martel ne peut dévoiler pour le moment tous les projets, mais chose certaine, Desbiens risque de faire tourner bien des têtes au cours des prochaines années !
