On a profité lundi du passage de Yolande James, ministre de l’Immigration et des Communautés culturelles, pour présenter officiellement la Politique d’accueil et d’intégration des personnes immigrantes au Lac-St-Jean et la mise en œuvre d’un plan d’action portant sur les années 2009, 2010 et 2011.
Ce sont les préfets des MRC du Lac-Saint-Jean, soit Léonard Côté, de Lac-Saint-Jean-Est; Gilbert Goulet, de Maria-Chapdelaine et Bernard Généreux, du Domaine-du-Roy, qui ont présenté le document, en présence du président de la Conférence régionale des élus, Georges Simard, ainsi que du maire de la ville d’Alma, Gérald Scullion. « L’accueil et l’intégration de nouvelles personnes issues de l’immigration avec leurs connaissances et leur savoir-faire est un avantage pour le Lac-Saint-Jean et sa population et nous comptons bien en profiter. La politique est le guide à suivre en matière d’immigration dans une perspective de développement durable et nous sommes maintenant outillés pour poser les bons gestes afin d’accueillir davantage de personnes issues de l’immigration ! », a souligné Léonard Côté.
Depuis plus d’un an, un comité spécialement mis sur pied travaille à la préparation de cette politique. En deux ans, on parle de quelque 135 immigrantes et immigrants qui ont choisi le territoire du Lac-St-Jean pour s’établir.
Notamment, avec quelque 18 000 postes à combler au cours des trois prochaines années sur le territoire en fonction notamment du nombre de personnes qui prendront leur retraite, il faut trouver de la main d’œuvre de remplacement.
L’expérience menée jusqu’à maintenant démontre l’importance de l’adéquation entre une personne immigrante et l’obtention le plus rapidement d’un travail. Ceci permet de maintenir l’intérêt et surtout, de retenir ici ces personnes.
Depuis plus d’un an, les trois MRC cumulent leurs forces afin de doter la région d’un levier supplémentaire pour permettre d’augmenter la courbe démographique et la main-d’œuvre spécifique sur son territoire. Les MRC ont le devoir de mettre en place des mesures permettant de favoriser le développement de la région. La mise en œuvre du plan d’action de la politique, échelonné sur trois ans, permettra la venue de nouveaux arrivants dans la région.
Le plan d’action est planifié selon deux axes, l’accueil et l’intégration. Il s’applique dans sept domaines, soit les communications, le développement communautaire, l’habitation, l’administration publique, l’emploi, le transport et la francisation. Il répond à une dizaine d’objectifs opérationnels par 24 actions concrètes réparties selon un échéancier réaliste.
C’est la première fois qu’au Québec, une si vaste initiative en immigration unissant trois MRC voit le jour. Les trois préfets réunis pour l’occasion ont expliqué l’élaboration de la politique qui repose sur des principes inaliénables. « Après avoir fait notre profil de l’immigration et après avoir pris en compte la volonté de la population en les consultant nous avons déterminé que la politique devait répondre à notre volonté de stimuler notre économie et notre grand besoin de voir accroître la population de notre territoire. Il importe également d’assurer la pérennité de la langue française et de se positionner sur l’échiquier mondial », ajoute pour sa part le préfet de la MRC de Maria-Chapdelaine, Gilbert Goulet. « Pour réussir l’intégration des nouveaux arrivants dans une région, ça prend la volonté des citoyens, employeurs et décideurs ! Et je constate aujourd’hui avec satisfaction qu’au Lac-Saint-Jean, cette détermination est au rendez-vous », a mentionné avec enthousiasme Yolande James.
Soulignons que le maître d’œuvre désigné par les trois MRC du Lac-Saint-Jean pour la mise en œuvre du plan d’action 2009, 2010 et 2011 est l’organisme Portes Ouvertes sur le Lac. L’organisme verra à l’avancement de la mise en œuvre du plan d’action, en respectant les budgets qui y sont consentis et l’échéancier de réalisation.
L’adoption de cette politique a permis de dresser le portrait de l’immigration et de s’assurer de bien cibler la volonté collective. On a ainsi constaté qu’au Lac-Saint-Jean, le souhait est d’accueillir des gens de toutes nations et qu’il y a une volonté de les intégrer dans tous les aspects de la vie telle qu’elle se vit actuellement dans la région.
