Malgré tous les efforts et les investissements de la Commission scolaire du Lac-Saint-Jean pour rendre sécuritaire l’abord de ses écoles avec la mise en place de passages piétonniers ou de débarcadères séparés pour les autobus et les parents qui viennent reconduire leur enfant à l’école, il y a encore beaucoup de travail de sensibilisation à faire auprès des parents et des conducteurs en général.
C’est la constatation que l’on peut faire à l’issue d’une rencontre en compagnie de Louise Lévesque, coordonnatrice aux Services éducatifs de la CSLSJ et coordonnatrice aux transports, Michel Lefebvre, superviseur des conducteurs d’autobus scolaires, Philippe Plourde d’Autocar Jeannois, président du Comité de sécurité dans le transport scolaire sur le territoire ainsi que Stéphanie Bonneau, directrice de l’école St-Joseph.
Cette rencontre faisait suite à un récent rapport des experts en sécurité routière de CAA-Québec. Le 11 septembre dernier, entre 7 h et 8 h 30, c’est 1972 infractions ou comportements à risque aux abords de 13 écoles primaires à travers le Québec qui ont été observés par eux.
Ce problème est-il similaire sur notre territoire ? Malheureusement, la réponse est oui.
« À la commission scolaire, la sécurité près des écoles est une préoccupation très importante. Depuis trois ans, on a mis en place un plan matériel pour améliorer la sécurité sur les débarcadères près des écoles. Il y a deux ans, par exemple, on a refait les entrées au PWD et à Camille-Lavoie. Ici à St-Joseph, on a fait un aménagement spécial pour le débarcadère des autobus et une zone dédiée en bordure de rue pour permettre aux parents de venir reconduire leur enfant », précise Louise Lévesque.
L’école St-Joseph a été prise en exemple car c’est la plus importante école primaire du territoire avec plus de 670 élèves et un service de garde scolaire, le tout, en milieu urbain. Il y a autant d’élèves qui arrivent par autobus que comme piéton ou avec leur parent.
Les régles d’or
Comme le précise Louise Lévesque, chaque école du territoire possède sa propre problématique en fonction de sa situation géographique. Chaque cas est étudié à la pièce et en fonction des budgets disponibles, la commission scolaire intervient pour corriger des situations dangereuses.
Tout le travail repose sur quatre règles d’or que l’on essaie d’appliquer en fonction de l’école.
Tout d’abord, la signalisation est repensée et bien mise en évidence.
Ensuite, on redéfinit les accès et les zones spécifiques dédiées pour les autobus, les piétons, les parents et le service de garde, le cas échéant.
Vient ensuite le respect des limites de vitesse dans les zones scolaires, la mise en place d’arrêts, de passages piétonniers et de glissoires de sécurité. Au besoin, l’intervention de la SQ est demandée.
« Finalement, la présence de brigadiers adultes nous aide grandement. Cependant, ces brigadiers relèvent de Ville d’Alma », rappelle Louise Lévesque.
Quant à Stéphanie Bonneau, sur son budget d’opération, elle libère de temps en temps des sommes pour embaucher un agent de sécurité qui surveille les parents au moment où ceux-ci viennent reconduire leur enfant. L’agent fait alors de la sensibilisation.
Si les écoles mettent tout en œuvre pour assurer cette sécurité, le comportement des parents et des automobilistes demeure déficient.
« Quand je vois quelqu’un passer sur mes lumières rouges et mon panneau de signalisation ouvert, ça me choque et j’en tremble car je suis responsable de élèves à bord de mon autobus », précise Michel Lefebvre, superviseur des conducteur mais également responsable d’une section de transport.
Ce dernier en voit de toutes les couleurs sur les comportements fautifs des conducteurs face à un autobus scolaire. Il a même vue quelqu’un doubler son véhicule sur la droite… Le numéro de plaque de l’automobiliste fautif a été transmis à la Sûreté du Québec sur le champ.
« Il faudrait que les gens se rappellent que brûler un feu rouge d’un autobus scolaire, c’est 500 $ d’amende et 9 points de démérite », rappelle Philippe Plourde.
Dans chaque école, les élèves sont fortement sensibilisés à la sécurité.
Cependant, de toute évidence, la balle est dans le camp des parents et des automobilistes qui doivent faire preuve de respect.
« Les jeunes sont bien sensibilisés à la sécurité. Mais ça va au-delà de ça. Ça prend la complicité des adultes », résume Louise Lévesque.
Décidément, il y a encore du chemin à faire dans ce domaine.
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