Stéphan Tremblay ajoute le « CF-18 » à sa liste des appareils pilotés

Stéphan Tremblay ajoute le « CF-18 » à sa liste des appareils pilotés
En compagnie de son pilote

Stéphan Tremblay, ancien député et ancien animateur à la station Planète 104,5, vient de vivre toute une expérience alors que ses talents de pilotes de brousse lui ont permis de prendre les commandes d’un avion de combat CF-18 pendant une trentaine de minutes au-dessus de la zone d’entraînement de la Base de Bagotville, sur les Monts Valin et le secteur de Chûte-des-Passes.

« J’ai plus de 1000 heures de vol sur des appareils de brousse et le territoire en question, je le connais comme le fond de ma poche. Mon pilote, Tom, a accepté que je prenne les commandes et j’ai poussé les limites de mon corps au maximum », raconte le sympathique Stéphan Tremblay, avec émotion dans la voix.

Ça faisait plusieurs mois qu’il travaillait le dossier et la semaine dernière, en marge du Spectacle aérien, la direction de la Base de Bagotville avait choisi quatre journalistes pour vivre une expérience à bord d’un avion de chasse.

Dans un courriel transmis à la rédaction, Stéphan Tremblay nous a fait parvenir le récit de son périple avec une petite note amicale : « Ça prouve aussi que je peux faire autre chose que rentrer dans les fils… », faisant ainsi référence à son accident d’avion au-dessus de la rivière Petite-Décharge en août 2004.

Dès son jeune âge, Stéphan Tremblay a baigné dans l’aviation par le fait que son père a été propriétaire d’un avion, une école de pilotage et d’une compagnie d’aviation.

« Dès l’âge de 13 ans, il était clair que je voulais devenir pilote de F-18 et ce, bien avant la sortie du film Top Gun qui a popularisé ce métier. Malheureusement, ma myopie m’a fermé les portes de cette carrière militaire. Je me suis donc tourné, tout comme mon frère vers l’aviation civile. Je suis devenu pilote de brousse sur un hydravion de type Beaver chez Expéditair, me permettant d’accumuler plus de 1000 heures de vol », relate Stéphan Tremblay.

Son rêve impossible est devenu accessible mardi dernier grâce au fait qu’il fait partie des médias et qu’il a eu la chance d’être choisi.

« C’est un immense privilège, car même la plupart des militaires de Bagotville qui gravitent autour de ces avions n’ont pas encore eu cette chance. De plus, lorsque le F-35 prendra du service, il sera impossible de voler en double commande, car il n’existera que des monoplaces », raconte-t-il.

« Mon but n’était certainement pas de faire un tour de F-18, mais bien de piloter cet avion. Mon objectif n’était pas de survoler notre région, mais plutôt de voler dans la zone d’entrainement afin de faire ce que j’ai toujours rêvé de faire soit de pousser a font mes limites. J’étais mentalement prêt, car pendant de nombreuses années, je me suis imaginé aux commandes de cet avion », de pôursuivre Stéphan Tremblay.

Il a donc savouré chaque instant avant le décollage. Mettre son habit de vol, son pantalon anti-g, sa veste, son casque et msn masque à oxygène.

« Penser à mes collègues pilotes qui n’auront jamais la chance que j’ai. Dès le décollage j’ai senti qu’il y en a de la puissance. Mais c’est surtout lorsque mon pilote Tom s’est mis à faire monter en flèche l’appareil jusqu’à 30 000 pieds que j’ai senti que tout était possible », se remémore-t-il.

C’est à partir de ce moment que Stéphan Tremblay a pu prendre les commandes et réaliser toute la maniabilité de l’appareil. Sans perdre de temps, exécution, à la surprise de son pilote, d’un premier tonneau très bien réussi. Suivi de plusieurs autres. Voler en maintenant l’avion à l’envers est par contre un peu plus difficile.

« C’est à ce moment que j’ai pu pousser les limites de mon corps en encaissant fréquemment jusqu’à 7G. Exigeant, mais trippant! Bien sûr, mon pantalon anti-g qui se gonfle afin de réduire la descente de mon sang dans le bas du corps me donnait une chance pour survivre à subir 7 fois mon poids. Malgré cela, je dois faire la technique enseignée par la médecin militaire qui consiste à contracter son corps le plus possible », explique-t-il.

« Après mon vol et durant toute la soirée, j’étais déshydraté, mais aussi complètement vidé d’énergie au point d’aller me coucher à 20 h. Remerciement à mon pilote Tom, mon accompagnateur Dion et au numéro 2 de la base de Bagotville, un p’tit gars d’ALMA, le Lieutenant-Colonel Christian Larouche », de conclure avec un enthousiasme débordant Stéphan Tremblay.

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