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Chaloupe à rames : Une préparation rigoureuse pour être au sommet de sa forme

Janick Émond
Le 21 juin 2019 — Modifié à 10 h 43 min le 21 juin 2019
Par Janick Émond - Journaliste

« Il faut être fort physiquement et mentalement. C’est un sport de répétition et à un moment dans une course, ça vient que ça fait mal, ça devient une guerre physique », lance le rameur Sébastien Giguère.

Dès le mois de septembre, lui et son coéquipier Manuel Boily commencent l’entrainement en gym en vue de la prochaine saison qui débute au mois de juin.

De trois à cinq fois par semaine, l’équipe de rameurs travaille leurs muscles les plus sollicités lors d’une course, dont les cuisses, la gaine abdominale et les épaules. À cela, ils entrainent également leur système cardio-respiratoire.

Ce n’est que lorsque les lacs et rivières se libèrent de leurs glaces au printemps que Manuel et Sébastien sautent dans leur chaloupe à rames afin de s’entrainer sur l’eau.

« À ce moment, on ne s’entraine que dans notre embarcation, explique Manuel. Normalement, on essaie de faire trois sorties par semaine. Après une course le samedi, on attend souvent le mardi avant de retourner sur l’eau afin de bien reposer nos muscles. »

Le duo, qui a cinq années d’expérience dans la discipline, peut compter sur les conseils des équipes d'expériences ainsi que sur ceux des anciens afin de parfaire leur technique.

« On n’a pas de coach, par contre, on peut se filmer et envoyer ça aux frères Larouche, Frédéric et Steeve, qui vont nous dire quoi améliorer. On regarde aussi nos vidéos, donc on voit nos erreurs aussi. On va poser beaucoup de questions lorsque nous avons des petits problèmes, donc on fonctionne beaucoup avec les commentaires qu’on reçoit », mentionne Manuel.

Manuel et Sébastien lors d’une course.

Alimentation

En plus de l’entrainement, l’alimentation et l’hydratation sont extrêmement importantes pour les athlètes afin de bien performer lors d’une course.

Ainsi, deux jours avant une compétition, Manuel et Sébastien vont manger de la nourriture riche en protéines et en glucides afin de magasiner un maximum d’énergie dans leur corps.

« On mange beaucoup de crevettes et de poulets, en plus des pâtes. On va, d’un autre côté, couper dans les aliments lourds comme le pain et les patates », indique Manuel.

Il mentionne également que le matin d’une course, le duo mange des protéines et des glucides jusqu’à tant qu’ils ne soient plus capables de rien ingérer.

Toutefois, ils font bien attention de conserver un poids constant, sinon, la course peut devenir beaucoup plus difficile.

Pour l’hydratation, c’est le même principe. Au minimum deux jours avant une course, ils vont commencer à boire le maximum d’eau.

« On ne consulte pas d’experts en nutrition. On fait beaucoup de recherche par nous même et nous n’hésitons pas à demander conseil aux autres équipes aussi », conclut Sébastien Giguère.

Sébastien et Manuel se félicitent après une compétition.

Un plan d’action pour le manque de relève

La chaloupe à rames, un sport unique à la région, manque de relève. Face à cette constatation, l’équipe de Festivalma, qui est derrière Festirame et les quatre compétitions de rames de la saison, a établi son plan d’action.

Ainsi, afin d’attirer de la relève, Festivalma fait affaire avec Eckinox, une agence almatoise spécialisée en vidéo et en marketing. L’entreprise a le mandat de capter des images des rameurs lors des courses. Avec le matériel, une série de capsules seront publiées pour mousser le sport et attirer de nouveaux compétiteurs.

« On sent qu’il y en a une belle relève qui s’en vient, mais il y a encore beaucoup de travail à faire pour que ça prenne un véritable élan », indique la directrice générale de Festivalma, Janie Maltais.

De plus, elle ajoute que l’organisation est en train d’évaluer la disponibilité des chaloupes, pour à plus long terme, voir à fabriquer de nouvelles embarcations pour chaque équipe.

« Chaque équipe est propriétaire de son embarcation et y fait ses modifications. Nous avons cependant des balises à respecter, comme le poids, la configuration, mais on est en train de réfléchir à savoir si nous n’aurions pas une embarcation unique pour tous », exprime-t-elle.

Encadrement

Afin de conserver les rameurs dans le Circuit régional de chaloupe à rames, Festivalma veille à bien encadrer ses athlètes.

Ainsi, grâce à la collaboration, entre autres, des frères Steeve et Frédéric Larouche qui sont demeurés dans l’entourage de l’organisation, les équipes actives peuvent bénéficier de conseils d’experts.

« Ils ont gagné beaucoup de compétitions et ils ont également beaucoup testé l’embarcation au niveau technique », souligne Janie Maltais.

Également, Festivalma organise à l’occasion des cliniques d’alimentation et de coaching.

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