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Circuit de motocross Pierre-Tremblay : La qualité avant la quantité

Janick Émond
Le 19 juillet 2019 — Modifié à 10 h 26 min le 19 juillet 2019
Par Janick Émond - Journaliste

Le circuit de motocross Pierre-Tremblay de Desbiens est victime de sa popularité. N’étant pas un club et n’ayant pas de membres, l’accès au site est contrôlé par le propriétaire Pierre-Luc Tremblay afin de préserver un standard de qualité élevé.

Ce n’est donc pas la quantité de personnes sur la piste qui est importante, mais la qualité.

« Je compare ça un peu à un restaurant. Je ne veux pas être un McDonalds, je veux être comme un grand restaurant », exprime-t-il.

C’est d’ailleurs ce qui lui permet d’avoir un circuit qui est reconnu partout dans la province.

« L’endroit est renommé provincialement justement parce que ce n’est pas n’importe qui qui peut y venir. Comme je fais ça bénévolement avec mes partenaires Jean-François Claveau et Yanick Lalancette, nous n’avons pas le temps de nous mettre à gérer trop de monde et réussir en même temps à conserver un aussi beau circuit », indique-t-il.

Depuis 10 ans, la piste accueille des courses provinciales et régionales. Pierre-Luc mentionne que tout est rassemblé pour faire du site l’un des plus beaux sur le circuit québécois.

« La terre est exceptionnelle, nous avons un système d’arrosage qui nous permet de pratiquer pratiquement n’importe quand, il n’y a pas de roches sur la piste, il n’y a pas d’arbres qui poussent et en plus, on est sur le bord du Lac », dit-il.

La nouvelle piste pour débutant, qui fait environ 300m de long, ne contient aucun saut et prend une forme similaire à un croissant de lune.

Nouvelles pistes

Travaillant depuis trois ans sur un nouveau tracé pour les débutants, le site est maintenant prêt à accueillir des jeunes sur une piste d’environ 300m. Celle-ci ne comporte aucun saut et prend une forme similaire à un croissant de lune.

« Il y a déjà une piste pee-wee, mais je veux développer le côté cours et initiations sur un petit circuit », évoque Pierre-Luc Tremblay.

Le propriétaire est donc prêt à offrir des cours privés. Il aimerait prochainement d’autres personnes pour l’aider à former de nouveaux pilotes.

Également, un circuit de BMX style Pumptrack est en développement. Il s’agirait de la seule piste du genre dans la région, le plus proche étant à La Tuque.

« Je donne présentement un gros <@Ri>rush<@$p> sur le BMX pour que ça soit accessible dès la fin de semaine de compétition du 27 et du 28 juillet », dit-il.

 

Motocross : Le manque de main-d’œuvre se fait également ressentir dans le milieu

Comme dans tous les domaines, le motocross est en manque de main-d’œuvre lors de ses compétitions. Pierre-Luc Tremblay et ses partenaires doivent ainsi faire des pieds et des mains afin de trouver suffisamment de signaleurs.

« C’est vraiment le nerf de la guerre pour nous. C’est un casse-tête terrible, ça donne presque le goût d’abandonner tellement que c’est difficile », exprime le propriétaire.

La présence de signaleurs qualifiés est primordiale tout le long de la piste, mais au final, ce sont des personnes qui n’ont pour la plupart pas d’expérience et de connaissances dans le milieu qui se retrouvent à faire le travail.

Pierre-Luc croit que pour arriver à régler ce problème, c’est le monde qui gravite autour des courses qui devraient s’impliquer un peu plus, comme les parents et amis.

« Ça arrive tellement souvent que les parents se mettent à courir partout autour du circuit pour suivre leur jeune. Ça arrive même que ça chiale parce que le signaleur ne fait pas son travail comme il faut, mais le parent qui fait ça devrait plutôt y aller à la place du jeune qui n’a pas d’expérience, ça augmenterait la sécurité et comblerait un manque », dit-il.

Il ajoute qu’il aimerait également voir l’organisation de MX au Québec faire quelque chose à ce niveau, puisque c’est un problème qui est vécu partout.

« Ça serait bien d’avoir, un peu comme au hockey qui ont un groupe d’arbitres, avoir un groupe de signaleurs avec un salaire assez intéressant pour justifier leurs déplacements », conclut-il.

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