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Hockey mineur : Vers une fusion des organisations dans Lac-Saint-Jean-Est

Janick Émond
Le 11 octobre 2019 — Modifié à 10 h 55 min le 11 octobre 2019
Par Janick Émond - Journaliste

Le visage du hockey mineur au Lac-Saint-Jean est sur le point de changer. Selon le président du hockey mineur d’Alma, Joël Harvey, une fusion entre les associations de hockey mineur d’Alma, Saint-Bruno et de Métabetchouan pourrait arriver dans un horizon de trois ans.

« C’est quelque chose auquel on ne fait plus seulement penser, nous sommes rendus là », lance le président du hockey mineur de Saint-Bruno, Denis Boudreault.

C’est que depuis quelques années, le bassin de joueurs a considérablement diminué, surtout dans les catégories bantam (13-14 ans) et midget (15-16-17 ans).

Ainsi, les trois associations dans Lac-Saint-Jean-Est se sont grandement rapproché et s’échange régulièrement des joueurs lors des camps d’entrainement afin que chaque municipalité puisse proposer des équipes équilibrées en nombre de joueurs.

Cependant, quelques problématiques doivent encore être réglées avant d’officialiser une fusion.

« Il faut que les trois organisations soient au même endroit dans leur administration, ce qui n’est pas encore le cas nécessairement. Par exemple, à Saint-Bruno et Alma, les heures de glace sont gratuites, alors que Métabetchouan doit encore payer ses heures », explique Denis Boudreault.

Également, la répartition des heures de glace devra être bien pensée et effectuée adéquatement. Il y a aussi la formation du conseil d’administration qui doit être revue et repensée.

« Pour le c.a., on le forme comment ? À Saguenay, le DG du hockey mineur reçoit un salaire. Nous, on va le payer comment ? Est-ce qu’on va devoir charger plus cher lors de l’inscription ? C’est toutes des choses à penser », ajoute Boudreault.

Partage des joueurs

La répartition des joueurs est aussi un dossier chaud.

« Ce n’est pas facile envoyer un jeune de Saint-Bruno à Alma ou Mistouk. Lui, ça ne lui tente pas et les parents non plus. Par contre, on est chanceux, parce qu’à Québec ou Montréal, ça arrive souvent qu’il faille faire près d’une heure de route pour aller jouer », mentionne Joël Harvey.

Toutefois, il faut bien faire les choses et prendre les meilleures décisions pour les jeunes et les garder le plus près possible de leur localité.

« Il faudrait commencer le partage des joueurs rendu seulement au niveau bantam, je crois. Le petit de 8-10 ans qui habite à Desbiens et qui doit aller, un soir de semaine, pratiquer à Mistouk, ça fait loin pas mal pour son âge. Il ne faut pas le punir là-dedans », soulève le président du hockey mineur de Métabetchouan, Patrice Fortin.

Hockey double lettre vs scolaire : Des changements devront survenir

« Un moment donné, un choix devra être fait entre le hockey scolaire et le double lettre. Il y a des structures qui devront tomber, mais lesquelles, on ne le sait pas encore », lance le président du hockey mineur de Saint-Bruno, Denis Boudreault.

Depuis l’arrivée du hockey scolaire au Lac-Saint-Jean, le bassin de joueurs à subi une forte diminution, qui se fait majoritairement ressentir dans le simple lettre.

Le président du hockey mineur de Métabetchouan, Patrice Fortin, explique que la structure scolaire, en plus du double lettre, gruge beaucoup dans le simple lettre et dilue le nombre de joueurs.

« C’est une pyramide. Nous, on attend les coupures dans le scolaire avant de faire nos équipes double lettre et on attend les coupures dans le double lettre pour faire nos équipes simple lettre. Il y a des changements qui devront se faire », ajoute le président du hockey mineur d’Alma, Joël Harvey.

Ainsi, Patrice Fortin indique que l’on demande régulièrement aux réunions de Hockey Sag-Lac qu’il y ait une rencontre avec le RSEQ pour créer plutôt une structure élite, de manière à ne pas conserver le hockey scolaire et le double lettre qui s’arrachent des joueurs.

« On ne peut pas subvenir à tout comme ça. Un moment donné, il va y avoir trop d’offre et pas assez de demande et on va manquer de monde partout. Il faudra qu’une seule des deux structures existe et s’adapte », soulève Denis Boudreault.

Entraineurs

Il est également de plus en plus difficile de trouver des entraineurs dans le simple lettre et dans le double lettre, comme l’explique Boudreault.

« Souvent, nos entraineurs étaient les parents de nos meilleurs joueurs, qui sont maintenant rendus dans le scolaire. C’étaient des connaisseurs de hockey qui voulaient s’impliquer. »

Maintenant, plus personne ne veut prendre le rôle d’entraineur-chef, en raison du manque de connaissances et d’assurance.

« Quand quelqu’un se propose, c’est toujours pour être un adjoint. Par contre, nous faisons vraiment tout en notre possible pour venir en aide aux entraineurs. On leur paie même les formations », conclut Denis Boudreault.

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