Justin St-Pierre: les raisons de son ascension

Par Laurie Fortin
Justin St-Pierre: les raisons de son ascension
Justin St-Pierre trouve important de redonner à sa région natale.

Sans détour, la persévérance est sans doute ce qui aux yeux de Justin St-Pierre l’a mené là où il est actuellement: arbitre dans la Ligue nationale de hockey (LNH), depuis maintenant 12 ans.

«Bien des jours j’ai voulu lâcher. Quand je suis parti pour aller dans la East Cost League, ça n’a pas été facile! Je ne parlais pas l’anglais. Mais si je voulais faire ce que je fais maintenant je ne pouvais pas me décourager. […] Parfois ça me coutait 1000$ de longue distance par mois.»

Gagner le respect des joueurs alors que personne ne le connaissait a été une autre dure épreuve pour lui.

«Depuis que j’ai gagné le respect des joueurs, ma job c’est 200% plus facile.»

Relation joueurs/arbitres

Sans hésiter, il avoue toutefois que c’est plus difficile avec certains.

«Je me fais souvent parler de John Tortorella, mais moi je n’ai pas de problème avec lui», indique-t-il donnant en exemple que les relations sont plus tendues avec Andrei Markov. Ça marche pas. Ça fait deux ans que j’essaie et il ne veut rien savoir. On va régler le problème, on ne se parlera pas», martèle-t-il.

Importance de redonner

Pour Justin St-Pierre, il importe de redonner à la région qui l’a vu naître. Il ne rate pas une occasion de chausser ses patins dans les événements sportifs du milieu, quand son horaire lui permet, et ce, bénévolement. C’est même lui qui a rejoint les membres de l’organisation.

Arbitrer, c’est un métier qu’il adore.

«Je me lève le matin j’ai le hockey dans ma tête toute la journée. C’est incroyable! Je suis comme un enfant quand j’embarque sur la patinoire. Il n’y a pas un soir que ça ne me tente pas d’arbitrer. Je ne peux pas décrire comment j’aime ça.»

Il prend la peine de rencontrer les équipes et les arbitres afin de discuter avec eux de l’importance des bonnes relations entre joueurs/joueurs et joueurs/arbitres.

Bien qu’il pourrait être facile de croire au contraire, arbitrer dans un calibre inférieur lui demander d’être plus alerte.

«Je pense qu’il faut être plus alerte. [Dans le hockey mineur], il y a toujours des petits coups par en arrière. Mais dans la ligue nationale, quand tu donnes un accrochage ou une retenue, c’est flagrant, tout le monde le sait.»

Soulignons qu’afin de préserver une certaine forme physique, les arbitres participent à des camps d’entraînement chaque année et ils s’entraînent toute l’année à l’exception de deux ou trois semaines d’arrêt.

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