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Pavillon Wilbrod-Dufour : Le cheerleading en bonne santé

Le 06 mars 2020 — Modifié à 12 h 53 min le 06 mars 2020
Par Julien B. Gauthier

Le cheerleading est en pleine santé au Pavillon Wilbrod-Dufour (PWD), selon l’entraineuse-chef des Lynx, Claudia Renaud. Cette année, le PWD compte trois équipes, dont une qui est complète.

« Il y a une demande constante pour entrer en cheerleading ici, et je ne fais pas de recrutement ou de campagne de promotion, donc c’est très bon. Ça arrive que les groupes soient pleins, comme cette année pour celui dans la catégorie Juvénile (secondaire 4-5) », mentionne Claudia Renaud.

Pour qu’un groupe soit considéré comme plein, il doit contenir le maximum de 30 athlètes.

Recrutement et développement

L’entraineuse-chef des Lynx du PWD, Claudia Renaud. (photo courtoisie)

Comme elle l’a indiqué plus tôt, Claudia ne fait pas de recrutement pour attirer de nouveaux athlètes dans ses équipes. Elle avance que ce n’est pas nécessaire, puisqu’elle est toujours en mesure de former des équipes avec les filles qui s’inscrivent d’elles-mêmes.

D’ailleurs, Claudia estime à environ 80 % le nombre de filles qui s’inscrivent en cheerleading et qui ne pratiquaient aucun sport auparavant.

« C’est donc une grosse bouchée lorsqu’elles arrivent, elles sont surprises de voir à quel point c’est exigeant et difficile, qu’il y a autant d’entrainement et de répétitions. Mais au final, c’est vraiment rare qu’elles sortent du programme. »

Équipes

Cette année, le PWD compte trois équipes de cheerleading. Une dans la catégorie Benjamine (secondaire 1), une autre dans la catégorie Open (secondaire 1 à 5) et finalement, une dans la catégorie Juvénile (secondaire 4-5).

Normalement, à la place de l’équipe dans l’Open, on devrait trouver une équipe dans la catégorie Cadette (secondaire 2-3).

Les préjugés demeurent chez les garçons

Les tabous et les préjugés semblent persister quant à l’intégration des garçons dans le cheerleading. Encore cette année, dans les trois équipes pilotées Claudia Renaud au Pavillon Wilbrod-Dufour, on n’en retrouve aucun.

D’ailleurs, Claudia avance qu’en 10 ans de carrière comme entraineuse au PWD, seulement deux garçons ont fait le parcours de cinq ans.

« Les autres gars qui viennent, souvent, c’est des gars du programme de football. J’ai besoin d’aide pour une chorégraphie et j’approche les gars et ils viennent donner un coup de main, mais c’est tout », lance-t-elle.

Elle ajoute qu’au final, les joueurs de football étaient très surpris de la difficulté du sport.

« Je ne leur faisais pas faire la danse, mais c’est eux qui étaient à la base et qui soulevaient les filles sans arrêt. Ils repartaient avec une vision différente du cheerleading que celle avec laquelle ils étaient venus au départ. »

Pour justifier que très peu de garçons pratiquent ce sport, Claudia parle du facteur d’intimidation.

« Quand on en voit, des gars au secondaire dans les équipes de cheer, ce sont des petits gars qui n’ont pas peur du ridicule. À ces âges-là, il y a beaucoup de stéréotypes et de préjugés. Il y a aussi une peur de se faire intimider qui est présente et qui en empêche probablement certains de se lancer. »

C’est donc pour ces raisons qu’elle n’essaie pas d’en attirer pour qu’ils rejoignent le programme.

« S’ils viennent par eux-mêmes, c’est souvent qu’ils sont capables de faire face à ces préjugés-là. Si c’est moi qui les fais entrer, il y a beaucoup plus de chance qu’ils soient gênés de ça et que ce soit difficile pour eux de passer au travers de l’intimidation qu’ils pourraient subir. »

Claudia Renaud indique également que la plupart du temps, lorsque l’on voit des gars dans des équipes de cheerleading, c’est dans les équipes de niveau collégial et universitaire.

« C’est probablement à cause de l’âge, ils sont plus fort mentalement et prêt à passer au travers les stéréotypes. Aussi, ils arrivent souvent en groupe, donc il y a beaucoup de gars dans les équipes de ces niveaux-là et c’est plus facile pour eux. »

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