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Pêche en Floride : Francis taquine...le requin!

Janick Émond
Le 20 mars 2020 — Modifié à 14 h 42 min le 20 mars 2020
Par Janick Émond - Journaliste

Véritable passionné de la pêche, l’Almatois Francis Monaco est parti en Floride au cours des dernières semaines avec un objectif bien précis, pêcher un requin.

« Ça fait au-dessus de 25 ans que je pêche et je fais des voyages partout dans le monde pour attraper des poissons locaux. Avant de partir, je cible un poisson que je souhaite pêcher et cette fois, l’objectif était d’avoir un requin à pointe noire absolument », raconte-t-il.

Son voyage de deux semaines dans l’état américain a été relativement compliqué en raison des conditions.

« La façon que ça se passait, c’est que le matin, nous allions pêcher nos appâts et ensuite, on devait embarquer dans un petit canot pour aller porter les cages d’appâts au large. Il y avait de super gros vents et c’était difficile. »

C’est finalement lors de la dernière journée de pêche avant le retour au Québec que la chance a souri au pêcheur. Lors de cette journée, Francis et ses compagnons ont attrapé pas moins de sept requins. Selon les calculs approximatifs, la plus grosse prise faisait environ 6 pieds et pesait 190 livres.

Combat

Le combat pour sortir un requin de l’eau est complètement différent de tous les autres types de pêches.

« Normalement, tu dois fatiguer le poisson pour réussir à le ramener, mais un requin, c’est du muscle à 100 %. Tu ne peux pas lui laisser le moindrement de répit, sinon tu ne l’auras jamais. »

Ainsi, l’objectif est de ramener le requin à la surface lors des cinq à dix premières minutes du combat.

« Quand ça mord, tu prends directement la canne et aussitôt qu’on sent qu’il tire, là il faut donner de gros swing par-derrière. Il faut être deux trois personnes à tirer et à travailler pour réussir, ça ne se fait pas seul. »

Francis n’est pas près d’oublier cette expérience, qui est de loin, selon lui, le summum pour un pêcheur. Un moment inoubliable.

« C’est comme s’attaquer au roi de la jungle, mais de l’eau salée. C’est un challenge qui est l’fun, mais c’est stressant aussi. »

L’art de la pêche : La remise à l’eau, une priorité

Une chose qui est bien importante, primordiale même, pour Francis Monaco, lors de ses voyages de pêche, c’est la remise à l’eau de ses prises. Ainsi, lors de son voyage en Floride, tous les requins attrapés ont retrouvé leur liberté.

« On fait toujours hyper attention. Il n’y a eu aucune blessure, aucune trace de sang. Ç’a été fait dans les règles de l’art », mentionne l’Almatois.

Pour faire cette pêche aux requins dans les règles de l’art, des permis et des examens doivent être passés. De plus, l’équipement à utiliser doit bien être choisi. Ainsi, pour pêcher le requin, un hameçon circulaire doit être utilisé. Celui-ci facilite le décrochage et diminue grandement le risque de blessure chez le poisson.

« Ensuite, quand on sort le requin, il y a quelqu’un qui le prend par la queue, on le tire jusqu’à la berge et là, ça doit être très rapide. On a environ une minute pour prendre les photos. Après ça, on le reprend, on l’amène dans environ deux pieds d’eau, on le tient là un moment et quand une vague arrive et amène quelques pieds d’eau de plus, on le lâche et il part. »

D’ailleurs, lors d’une remise à l’eau, le groupe de pêcheurs a assisté à un évènement bien particulier. L’un des requins, possiblement en raison du combat mené, a donné naissance à cinq rejetons, sous les yeux des pêcheurs.

Passion

Cette passion pour les voyages de pêche vient de sa rencontre avec l’animateur d’émission de pêche, Cyril Chauquet.

Le premier voyage de pêche de Francis s’est passé à Cuba, alors qu’il y était tout d’abord pour un voyage de noces.

« J’ai rencontré un Cubain sur le bord de la plage un après-midi, il était en train de pêcher. On a commencé à se parler et je lui disais que j’aimerais ça aller attraper un beau tarpon. On s’est donc retrouvé deux jours plus tard, sur un pont entre Cayo Coco et Moron. On a eu un combat d’environ 1h15 et de ce que j’ai pu comprendre ce jour-là, c’était un des plus gros tarpons qui avait été sorti de l’eau à Cuba. C’était un poisson de 171 livres. »

L’Almatois est ensuite retourné deux autres fois à Cuba, pour le tarpon et pour le Mahi-Mahi. Il a également été au Mexique attrapé un Merlin.

Son prochain défi sera de se rendre en Colombie-Britannique pour pêcher l’esturgeon blanc.

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