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Les Métallos s'inquiètent de l'arrivée de Pierre-Karl Péladeau

Le 13 mars 2014 — Modifié à 00 h 00 min le 13 mars 2014
Par Karine Desrosiers

Le conflit de travail à l'Usine Alma de Rio Tinto Alcan, en 2012, a laissé des séquelles. La section locale #9490 du Syndicat des Métallos s'inquiète de l'arrivée de Pierre-Karl Péladeau comme candidat du Parti Québécois en raison notamment de son passé patronal.

« L’arrivée de Pierre-Karl Péladeau dans les rangs péquistes, un partisan des lockouts qui est convaincu que les syndicats ont trop de pouvoir, ne nous rassure pas du tout. Nous sommes d’autant plus inquiets que les candidats péquistes n’en ont pas soufflé mot lors du lancement de leur campagne. On risque d’être confrontés à ce déséquilibre aberrant dans les rapports de force dès le prochain mandat du gouvernement », fait valoir Hugues Villeneuve, président de la section locale 9490.

Questionnement

Outre le dossier Péladeau, le syndicat presse également les partis politiques et leurs différents candidats de s’engager à renégocier les ententes secrètes entre Hydro-Québec, le gouvernement et Rio Tinto Alcan.

Dans la présente campagne électorale qui s'amorce, Hugues Villeneuve met donc son grain de sel et rappelle notamment que le Québec n’a pas les moyens de financer un lockout régional et les contribuables québécois ne doivent plus être forcés de payer la note pour le lockout d’une multinationale par l’achat d’électricité inutile.

« On se rappellera que pendant le conflit à l’aluminerie d’Alma, en 2012, ces ententes avaient forcé Hydro-Québec à acheter pour 148 millions $ d’énergie dont les Québécois n’avaient même pas besoin. Si rien n’est fait, le scénario pourrait se reproduire en 2015 dans toutes les usines de RTA au Saguenay—Lac-Saint-Jean et ainsi coûter un milliard $ par année aux contribuables québécois », lance d'un trait le président Villeneuve.

Les conventions collectives de la plupart des installations de Rio Tinto Alcan au Saguenay—Lac-Saint-Jean arriveront à échéance en 2015 et les négociations distinctes sur le régime de retraite s’amorceront dès cette année.

Or, les syndicats savent déjà que Rio Tinto Alcan a dans sa mire le régime de retraite à prestations déterminées.

« Cela ressemble aux conditions d’un orage parfait pour faire payer les Québécois pour un lockout régional. Les élus doivent empêcher RTA d’abuser du système », de conclure Hugues Villeneuve.

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