Le service de transport en commun Taxi-Bus d’Alma a vu son nombre d’usagers augmenter de façon significative en 2022.
Ce sont ainsi 74 290 déplacements qui ont été effectués l’année dernière, comparativement à 53 691 en 2021.
Selon la mairesse d’Alma, Sylvie Beaumont, ces chiffres permettent d’affirmer que Taxi-Bus est un succès. « C’est surprenant de voir la diversité de la clientèle qui l’utilise. On parle autant de travailleurs que d’étudiants. »
Elle précise que certaines personnes qui pourraient se déplacer avec leur propre véhicule font même le choix d’opter pour Taxi-Bus en raison de la praticité du service. Un sondage réalisé en 2021 a révélé que le taux d’utilisateurs satisfaits s’élevait à près de 90%.
Des améliorations ont par ailleurs été apportées au service en 2022. Environ une dizaine de bornes ont notamment été déplacées à la demande des utilisateurs. De plus, il est désormais possible de ranger les poussettes et les marchettes dans le coffre arrière des voitures. « Nous sommes toujours ouverts aux propositions. »
L’an dernier, les opérations de Taxi-Bus ont coûté la somme de 373 000 $ à la municipalité.
Pas encore parfait
Si la mairesse d’Alma estime que Taxi-Bus « convient parfaitement bien » à la population almatoise, tous ne sont pas du même avis.
Selon Louisa-Maria DaSilveira, intervenante sociale au Centre de femmes au Quatre-Temps, la tarification actuelle ne permet pas de répondre adéquatement aux besoins des gens moins fortunés, notamment aux femmes en situation de pauvreté.
À ce titre, elle se dit déçue que les coûts aient augmenté, plutôt que diminuer comme demandé dans le cadre d’une action collective l’an passé.
« Nous avions entre autres demandé la mise en place d’un livret de billets à moindres coûts. »
Malgré les améliorations apportées dans le secteur de Saint-Cœur-de-Marie, Louisa-Maria DaSilveira ajoute que le service ne parvient pas encore à desservir convenablement les villages environnants.
L’an passé, la Ville d’Alma a intégré une usagère au comité responsable de Taxi-Bus, conformément à l’une des demandes émises par l’action collective. Toutefois, l’usagère en question n’a toujours pas été invitée à une séance du comité pour le moment.
« L’idée, ce n’est pas de commencer une guerre avec la Ville, mais est-ce qu’on pourrait essayer de trouver des solutions, ou ne serait-ce que commencer quelque chose? »