Le Centre de solidarité internationale du Saguenay-Lac-Saint-Jean (CSI) joint sa voix à celles des 70 organismes de coopération internationale du Québec et appelle Québec à renouveler le programme Nouveau Québec sans frontière et à en bonifier l’enveloppe.
Avant l’arrivée du NQSF il y a trois ans, les organismes de coopération internationale ne recevaient pas de financement dédié à la réalisation de leur mission globale, c’est-à-dire un financement fixe et récurent. Seulement les projets ponctuels, lorsqu’ils étaient retenus, étaient subventionnés par le ministère des Relations internationales et de la Francophonie, explique Annie-Claude Laflamme, présidente du conseil d’administration du CSI du Saguenay-Lac-Saint-Jean.
Une reconduction bonifiée
Alors que le NQSF arrivera à échéance au printemps 2024, Annie-Claude Laflamme souhaite qu'il soit "minimalement renouvelé, et idéalement que sa prochaine mouture permette de répondre aux besoins de l’ensemble des organismes de coopération internationale ».
« Quand on a un soutien à la mission, ça nous permet d’avoir une base qui nous permet entre autres d’avoir une plus large portée, d’approfondir notre mission et de consolider une équipe compétente et diversifiée », fait valoir Michèle Asselin, directrice de l'Association québécoise des organismes de coopération internationale (AQOCI).
Annie-Claude Laflamme ajoute que "le financement à la mission globale fait une énorme différence parce que contrairement au financement par projet, ça nous offre de la prévisibilité. Par exemple, ça nous permet d’embaucher des gens sans être obligés de leur dire qu’après six mois, on n’aura peut-être plus les fonds pour les payer. »
La première mouture du NQSF était assortie d’une enveloppe d’environ 6 M$. Une somme appréciée, mais qui s’est avérée insuffisante puisque seulement 25 des 70 organismes membres de l’AQOCI ont pu en bénéficier. Afin d’éviter que les organismes n’aient à nouveau à se battre pour leur part du gâteau, on demande que l’enveloppe du NQSF soit accrue. On ne précise toutefois pas à quelle hauteur.
Pour sa part, étant le seul organisme de coopération internationale de la région, le CSI du Saguenay-Lac-Saint-Jean avait pu obtenir 800 000 $ sur trois ans. On estime qu’environ 1,1 M$ seraient nécessaires pour les trois prochaines années.
Rencontre avec le député
Une rencontre entre l’équipe du CSI et le député provincial de Lac-Saint-Jean, Éric Girard, a eu lieu hier à Alma.
Selon Annie-Claude Laflamme, le député a fait preuve d’ouverture vis-à-vis des doléances de l’organisme.
« Nous avons eu une très bonne réception de sa part. Il s’est montré à l’écoute et je crois qu’il est sensible à la cause de la coopération internationale. Maintenant, on espère que ça aura des résultats. »