Panorama Aviation a le vent dans les ailes depuis quelques années en raison de décisions d’affaires astucieuses prises par l’entreprise almatoise qui, en l’espace d’à peine trois ans, a vu son chiffre d’affaires et son équipe multipliés par deux.
Contrairement à d’autres joueurs de l’industrie, explique le directeur général de l’entreprise, Jimmy Emond, Panorama Aviation a notamment su tirer parti de la pandémie.
« Pendant la pandémie, il y a un paquet de transporteurs aériens qui ont mis leurs activités sur pause ou qui n’ont rien fait, ou qui se sont apitoyés sur leur sort. Tandis que nous, par exemple, nous avons réussi à aller chercher des contrats gouvernementaux pour le transport des vaccins. On n’a jamais arrêté, on n’a jamais mis nos pilotes sur le chômage. »
De plus, au moment de la reprise économique, Panorama Aviation était déjà disposée à reprendre davantage de contrats puisqu’elle n’avait jamais interrompu ses activités. De surcroît, précise Jimmy Emond, « certains de nos compétiteurs, eux, s’étaient désorganisés durant cette période-là. Donc, on a en quelque sorte tiré avantage de la pandémie. C’est vraiment à partir de là que le vent a tourné pour nous. »
De 2022 à aujourd’hui, les effectifs de Panorama Aviation sont passés d’environ 35 employés à 70. Le chiffre d’affaires de l’entreprise s’établit maintenant à 25 M$.
Une plus grande flotte
La croissance du chiffre d’affaires a par ailleurs été corrélée à celle de la flotte de l’entreprise.
« Nous avons commencé à ajouter des avions plus intensément à partir de 2017. De cette année-là, nous avons presque ajouté un avion chaque année. Et forcément, ces avions-là, ils viennent à générer un plus gros chiffre d’affaires. »
La main-d’œuvre n’est pas un problème
L’expansion de Panorama Aviation n’a pas été freinée par le manque de main-d’œuvre.
« En répartissant bien nos opérations de maintenance des avions et en les maximisant durant l’hiver, on est capables de faire travailler les gens de jour et de semaine. Nous n’avons pas de shifts de nuit ou de fin de semaine. Donc, des horaires comme ça, ça attire des techniciens d’aéronefs de Montréal et de Québec. D’autant que nous offrons presque les mêmes salaires qu’à salaire. »
Trouver des pilotes n’est pas non plus un problème. S’il est normal que les pilotes ne fassent pas nécessairement carrière dans une entreprise de la taille de Panorama Aviation, Jimmy Emond affirme que le recrutement se fait aisément puisque l’entreprise est reconnue pour être une « voie rapide » vers les plus grands transporteurs comme Air Transat ou Air Canada.