Le restaurant d’inspiration européenne La Cuisine à Tom est un secret bien gardé depuis son ouverture en 2021 au 130 rue Collard, à Alma. Espérant pouvoir traverser la prochaine année, son propriétaire, Thomas Fiorito-Villeneuve, multiplie les efforts afin de se faire adopter des Almatois.
Et pour arriver à charmer le palais des Almatois, ce dernier a opté pour une cuisine « d’orientation européenne ». Une appellation que le cuisinier se donne, explique-t-il, du fait que tous ses plats sont « faits maisons », une pratique très répandue en Europe, mais beaucoup moins ici qu’il décrit comme suit:
« Quand tu dis que tes plats sont faits maison, c’est que tu fais presque littéralement tout toi-même à partir des ingrédients bruts. Par exemple, moi, c’est moi qui fais ma pâte, mes peppéronis, ma sauce, etc. Et je fais tout ça à partir d’ingrédients locaux. »
Or, poursuit-il, dans beaucoup de restaurants au Québec, bien qu’on ait l’impression que tout est préparé sur place, on procède plutôt à de l’assemblage. C’est-à-dire que l’on achètera des aliments déjà transformés ou préparés pour ensuite les « assembler » en cuisine.
Le menu
Thomas Fiorito-Villeneuve a misé sur ses origines italiennes et son bagage pour élaborer son menu, essentiellement constitué d’une gamme de sandwichs de tradition européenne et de pizzas napolitaines, de « vraies » pizzas napolitaines, insiste-t-il, précisant que plusieurs restaurateurs abusent de cette appellation.
Afin d’élargir sa clientèle, La Cuisine à Tom propose également plusieurs variétés de viennoiseries ainsi que des mets chinois, à savoir le riz fris au poulet, les nouilles chinoises au porc, le poulet général Tao sur riz au jasmin ainsi les @Ri:spare ribs@Ri.
La Cuisine à Tom possède aussi un service de traiteur.
Un marché difficile
Quiconque s’y est déjà risqué le sait: fonder un restaurant qui fonctionne à Alma n’est pas chose simple. D’un côté, plusieurs Almatois se plaignent, que ce soit lors de conversations informelles ou sur les réseaux sociaux, du manque de diversité culinaire. Mais d’un autre côté et de façon contradictoire, on constate plus souvent qu’autrement qu’un restaurant qui ouvre à Alma en est un qui ferme quelques années plus tard.
Cela n’a visiblement pas empêché Thomas Fiorito-Villeneuve de tenter sa chance, estimant lui aussi qu’un peu plus diversité ne nuirait pas à la Cité de l’hospitalité.
Cependant, confie-t-il, les temps sont durs alors qu’il peine encore à rembourser les prêts qu’il a contractés pour démarrer son restaurant.
« En ce moment, c’est très difficile financièrement. J’espère être capable de me rendre jusqu’à la prochaine année. Après ça, je vais avoir fini de rembourser mes prêts et ça devrait mieux aller pour la suite. »