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Viridis et Rio Tinto s'associent au profit des agriculteurs

Yohann Harvey Simard
Le 29 septembre 2022 — Modifié à 17 h 01 min le 29 septembre 2022
Par Yohann Harvey Simard - Journaliste de l'Initiative de journalisme local

Viridis Environnement et Rio Tinto s'associent afin de conditionner un sous-produit issu de la production régionale d’aluminium primaire de Rio Tinto, la chaux hydratée aqua-catalysée (CHAC), en un produit chaulant pouvant être utilisé à des fins de fertilisation par les agriculteurs de la région.

Plus de 600 000$ ont été injectés afin de mettre en place les infrastructures nécessaires au conditionnement de la CHAC, qui se fera à l'usine d'Éco-Luzerne, dont Viridis a récemment fait l'acquisition à Hébertville-Station.

Viridis humidifiera un minimum de 5 000 tonnes annuellement de sous-produit CHAC de Rio Tinto, ce qui la rendra moins susceptible d'être emportée par la vent lors de l’épandage sur des terres agricoles.

Le début des opérations est prévu pour janvier 2023.

Avantages environnementaux

Il s'agira d'un partenariat particulièrement bénéfique sur le plan environnemental, indique Simon Naylor, vice-président de Viridis Environnement et responsable de la division Éco-Luzerne.

"On transforme ce qui était autrefois un déchet pour Rio Tinto en un produit pour les agriculteurs, et en plus, on élime la population liée au transport de la CHAC vers les sites d'élimination".

Chez Rio Tinto, la CHAC est utilisée à titre de filtre empêchant l'émission de souffre dans l'atmosphère. Une fois saturée de souffre, l'aluminerie dispose de la CHAC, laquelle sera dorénavant récupérée par Viridis.

Par ailleurs, si, sous forme gazeuse, le souffre constitue un polluant, à l'état solide, il représente au contraire un engrais prisé par les agriculteurs.

"Donc là, au lieu de devoir acheter du souffre dans une mine par exemple, les agriculteurs en auront déjà dans leur chaux, ce qui est un gros plus."

Emplois

À terme, l'ajout de cette activité dans ses installations permettra à Éco-Luzerne de convertir plusieurs de ses postes saisonniers en emplois à temps plein, fait valoir Simon Naylor.

C'est que jusqu'à présent, explique-t-il, l'usine d'Éco-Luzerne n'était opérationnelle que 3 ou 4 mois par année étant donné qu'on y faisait seulement la production de granules de luzerne destinées à l’alimentation animale, tandis que le conditionnement de la CHAC justifiera le fonctionnement de l'usine 12 mois par année.

 

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