Chaque année, tôt le samedi matin, une fébrilité bien particulière règne aux abords du quai de Péribonka. Dès l’aurore, des centaines de personnes se massent pour assister à un moment aussi unique que chargé d’émotion pour le départ de la Traversée internationale du lac Saint-Jean.
« C’est toujours surprenant de voir à quel point il y a du monde pour assister au départ, même à 8 h du matin, mentionne le responsable des communications de l’événement, Marc-André Leclerc. Les gens arrivent d’avance pour ne rien manquer du spectacle. »
Le départ de la Traversée se distingue par une atmosphère empreinte de fébrilité. Au moment où les nageurs empruntent le quai pour rejoindre leur point de mise à l’eau, une certaine tension s’installe. Le public, massé en grand nombre, observe cette étape marquante.
« On sent l’émotion dans l’air, la nervosité est palpable », souligne Marc-André Leclerc. La concentration des athlètes et l’intensité du moment rendent à cette séquence très émotive.
Une mécanique bien rodée
Derrière cette chorégraphie parfaitement orchestrée se cache une logistique colossale, peaufinée au fil des années.
« C’est beaucoup de choses à penser et à organiser, mais avec l’expérience, on est capable de tout faire sans difficulté. »
Tout commence dès l’aube, alors que les nageurs, hébergés à Roberval, se font servir à déjeuner avant d’être transportés vers Péribonka. Là-bas, ils s’installent dans la capitainerie pour se préparer. Pendant ce temps, les équipes techniques s’activent.
« Il faut coordonner les embarcations, les chaloupes accompagnatrices, les équipes médicales, les guides, les médias… Tout doit être en place bien avant le coup d’envoi. »
Une réunion technique a lieu le jeudi précédent pour passer en revue les détails, comme la sécurité, les procédures d’abandon, la règlementation, l’itinéraire et l’accueil à l’arrivée, notamment.
Un moment d’exception
Le clou du spectacle, c’est la cérémonie de présentation des nageurs, juste avant le départ. Chacun est nommé, applaudi, puis prend place au bout du quai. La fébrilité atteint alors son sommet.
Puis, juste avant le signal, un silence total est demandé. Malgré les centaines de personnes présentes, il n’y a plus un son mis à part celui de l’eau.
« Je dis souvent que même si tu as vu les 71 arrivées de la Traversée, tu n’as jamais vraiment vu ce qu’est la Traversée si tu n’as pas assisté à un départ. C’est un moment spécial à vivre. »