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Bientôt une cinquantaine de nouveaux logements à Alma

Yohann Harvey Simard
Le 29 avril 2022 — Modifié à 14 h 18 min le 29 avril 2022
Par Yohann Harvey Simard - Journaliste de l'Initiative de journalisme local

La construction d’une cinquantaine de nouveaux logements est prévue sur le territoire almatois d’ici 2023. Et ce n’est pas luxe, considérant qu’Alma figure actuellement parmi les 14 municipalités au Québec où le taux d’inoccupation se situe sous la barre du 1%.

Les nouvelles habitations multifamiliales, qui verront le jour dans divers secteurs d’Alma, viendront ainsi contrebalancer le manque de logements dans la municipalité.

Leur construction étant prise en charge par des promoteurs privés, les dates exactes de mises en chantier demeurent toutefois inconnues, indique la conseillère municipale, Véronique Fortin. « Mais on est certains que ce sera construit dans l’année. »

Il s’agit d’une bonne nouvelle pour le marché locatif d’Alma alors que le taux d’inoccupation de la municipalité a dégringolé au cours des dernières années.

« Ça s’est vraiment accéléré en cinq ans. Il y a cinq ans, on avait le taux parfait, soit d’environ 4% de logements vacants. »

Selon un rapport de la Société canadienne d’hypothèques et de logement (SCHL) publié en octobre 2021, le taux d’inoccupation d’Alma se situe maintenant à 0,7%, ce qui en fait l’une des 14 villes au Québec où il est le plus difficile de se trouver un logement.

Rappelons qu’un taux d’inoccupation inférieur à 3%, le taux d’équilibre, témoigne d’une pénurie de logements.

Plusieurs facteurs

Mais comment se fait-il que les logements se fassent de plus en plus rares alors que la population d’Alma, sur papier, reste quant à elle plutôt stable? Selon Véronique Fortin, plusieurs facteurs sont en cause.

« Notre service d’urbanisme a vraiment fait un travail de fond pour mieux comprendre le phénomène. »

Elle mentionne notamment le fractionnement des ménages ainsi que l’arrivée croissante d’étudiants internationaux et de travailleurs étrangers, ce dont ne témoigne pas forcément le profil démographique de la municipalité.

De plus, Véronique Fortin laisse entendre qu’une cinquantaine de logements auraient été convertis en Airbnb. « Mais ça peut aussi faire partie de la solution pour accueillir des gens temporairement », tient-elle à préciser.

Nouveau programme

Par ailleurs, si la construction de nouvelles unités locatives est bien accueillie, cela ne réglera toutefois pas la question de l’accessibilité aux logements à loyer modique.

À cet égard, le Programme d’habitation abordable – Québec (PHAQ), lancé l’automne dernier par le gouvernement Legault et serti d’une enveloppe de 200 M$, est une avenue qui mérite d’être considérée, indique la mairesse d’Alma, Sylvie Beaumont.

« Il reste à voir quels sont les entrepreneurs intéressés à déposer un projet. Après ça, on pourrait voir de quelle manière on peut contribuer. »

En effet, bien que le programme vise principalement à stimuler la participation de promoteurs privés, le dépôt d’un projet peut également se faire en partenariat, comme avec une municipalité, par exemple.

Le programme permettrait de subventionner de 20 à 80% du coût total d’un projet selon l’entité qui en fait la demande.

Actuellement, la Ville d’Alma possède 25 terrains destinés à la construction d’habitations multifamiliales. Leur développement demeure toutefois conditionnel à la participation de promoteurs privés.

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