Un recensement de statistiques effectué par la Table intersectorielle en développement des communautés de Lac-Saint-Jean-Est révèle la présence de plusieurs disparités socioéconomiques entre les municipalités de la MRC Lac-Saint-Jean-Est.
En effet, force est de constater que les 14 municipalités de la MRC doivent composer avec des réalités parfois très distinctes malgré leur proximité géographique. Alors que certaines d’entre elles se tirent bien d’affaire, d’autres sont aux prises avec un sérieux problème de dévitalisation.
C’est le cas de Lamarche, dont à peu près tous les indicateurs de santé économique sont au rouge. Avec un indice de vitalité économique de - 17,1 en 2018, la municipalité figure loin derrière les 13 autres.
Le préfet de la MRC Lac-Saint-Jean-Est, Louis Ouellet, admet que ça fait « déjà un bout qu’il y a une dévitalisation assez importante à Lamarche. On s’entend qu’une municipalité qui perd son bureau de poste, c’est assez phénoménal. »
Il indique que des programmes spéciaux étaient autrefois disponibles pour les municipalités situées sous le seuil de dévitalisation établi par le gouvernement du Québec, comme Lamarche. Aujourd’hui toutefois, c’est par un mécanisme de péréquation que du soutien leur est apporté.
Le député Éric Girard affirme qu’un nouveau programme visant à préserver les commerces de proximité des municipalités dévitalisées devrait être adopté en 2024.
Desbiens et Saint-Ludger-de-Milot
Après Lamarche, ce sont les municipalités de Saint-Ludger-de-Milot et de Desbiens qui enregistrent les plus bas indices de vitalité, avec respectivement - 5,9 et - 4,9.
Selon le préfet, ce sont les collectivités monoindustrielles ayant perdu leur industrie, notamment forestière, qui tendent à se dévitaliser. À ce titre, il mentionne le départ de la papetière Johnson & Johnson de Desbiens, précisant toutefois que la municipalité se « relève tranquillement ».
Les mieux nantis
Au sommet de la liste, avec les indices de vitalité les plus élevés, trônent les municipalités de Saint-Bruno et de Saint-Gédéon.
Il s’agit notamment des collectivités possédant le plus haut revenu moyen annuel par ménage, soit 82 600 $ pour Saint-Gédéon et 74 000$ pour Saint-Bruno. Le taux d’emploi y est également au-dessus de la moyenne de la MRC. Saint-Bruno est d’ailleurs la municipalité affichant le meilleur taux avec 69 %. En comparaison, le taux d’emploi est de 41 % à Saint-Henri-de-Taillon.
Les statistiques utilisées datent de 2021 et sont issues des données de Statistiques Canada.
