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Guillaume Fillion, le bienfaiteur de l’ombre

Yohann Harvey Simard
Le 19 août 2022 — Modifié à 20 h 28 min le 19 août 2022
Par Yohann Harvey Simard - Journaliste de l'Initiative de journalisme local

Nombreux sont ceux à le saluer lorsqu’ils croisent sa route. C’est que Guillaume Fillion est un personnage bien connu dans les environs de Desbiens. Tantôt aux abords de la 169, tantôt sur la plage Le Rigolet de Métabetchouan, il s’évertue à récolter les bouteilles et les cannettes jonchant le sol depuis une vingtaine d’années.

En effet, malgré qu’il frôle les 60 ans, c’est avec la même diligence que Guillaume Fillion s’affaire à nettoyer les lieux publics depuis près deux décennies.

Chaque matin, l’homme enfourche sa bicyclette et sillonne les routes entre Chambord et Métabetchouan-Lac-à-la-Croix à la recherche de contenants consignés qu’il pourra revendre.

Avec le temps, Guillaume Fillion est devenu un visage connu de son milieu. Les gens l’aiment et le respectent pour le travail, parfois ingrat, qu’il fait pourtant le sourire aux lèvres, toujours prêt à échanger quelques mots.

« Parfois, il y a même du monde qui me paye, c’est comme s’ils me donnaient du tip. Ils trouvent ça bien que je ramasse de la pollution, et ils trouvent que je fais bien ça! Ils sont contents, ils me remercient: ils apprécient ce que je fais », relate Guillaume Fillion, confiant que le respect qu’on lui voue est source d’une grande fierté.

Vaillant comme deux

Et il s’agit d’un respect bien mérité. Durant la saison estivale, l’homme de 58 ans, dont la vie dépend d’un stimulateur cardiaque, parvient à récolter jusqu’à 7000 cannettes en une semaine.

Parcourant chaque jour des dizaines de kilomètres à vélo sous un soleil ardant, Guillaume Fillion fait sa part, une cannette à la fois.

Joindre l’utile à l’agréable

Prestataire de l’aide sociale depuis qu’un accident de travail l’a rendu inapte à l’emploi, Guillaume Fillion essaie d’arrondir les fins de mois avec l’argent provenant de la vente de contenants consignés.

Mais s’il s’agit d’abord d’une façon de se payer « des petits luxes », il se réjouit de pouvoir contribuer à la propreté de l’environnement.

« Les cannettes que je ramasse, ça fait toujours ça de moins dans la nature. Ça me plaît beaucoup de me dire ça! »

Récemment, Guillaume Fillion a été mesure de se procurer une bicyclette électrique grâce à son dur labeur, qui le sera d’ailleurs un peu moins grâce à son nouvel engin.

Guillaume récolte parfois jusqu’à 7 000 contenants consignés en une semaine.

Sensibilisation

Le citoyen de Desbiens est à même de le constater : bien que les mœurs aient évoluées, force est d’admettre que l’alcool au volant demeure un enjeu d’actualité.

D’une année à l’autre, Guillaume Fillion s’étonne de voir à quel point les cannettes de bière sont nombreuses aux abords des routes au moment de la fonte des neiges.

« Le monde dit que ça boit plus au volant, mais moi, je peux vous dire que ça boit encore au volant », dit-il, ajoutant avoir l’impression que « les cannettes de bière poussent derrière lui comme du petit chiendent ».

Selon Guillaume Fillion, les cannettes de bières pullulent aux abords de la route 169 encore aujourd’hui,

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