La crue printanière coûte cher

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Par Yohann Harvey Simard - journaliste de l'initiative de journalisme local
La crue printanière coûte cher
Plusieurs riverains de Saint-Gédéon ont dû faire le deuil de leur quai en raison de la montée des eaux. (Photo : Trium Médias - Yohann Harvey Simard)

Les dégâts commençaient à se faire apercevoir autour du lac ­Saint-Jean la semaine dernière alors que la décrue s’enclenchait peu à peu. Dégâts dont la facture ne pourra pas être entièrement refilée à ­Rio ­Tinto.

Routes et maisons inondées, érosion des berges, mise en place de sacs de sable, opérations de nettoyage, la dernière crue printanière a été source de nombreux désagréments pour les municipalités situées aux abords du ­Pekuakami.

« ­Il y a des dommages, il y a dommages, insiste le maire de ­Saint-Henri-­de-Taillon, ­Laval ­Fortin. À ma résidence, j’ai eu 15 pieds de rongés d’un bord. À la plage ­Wilson, les dunes ont aussi été mangées de plusieurs pieds. Et c’est sûr qu’il y a eu des quais d’arrachés. »

Or, cela entraîne des coûts « quand même majeurs » pour la municipalité, qui a surtout mené un travail de prévention, notamment afin d’éviter que des routes ne deviennent impraticables.

« ­On a circulé dans le village allégrement pendant une dizaine de jours pour s’occuper de notre monde. On n’a pas lâché. On a mis beaucoup de sacs de sable », assure le maire.

Il ajoute avoir bénéficié d’une « excellente collaboration » de la part de ­Rio ­Tinto tout au long des opérations.

Les berges du lac Saint-Jean se sont érodées de façon significative à Saint-Henri-de-Taillon.

Métabetchouan-Lac-­à-la-Croix

« ­On a été très touchés », affirme quant à lui le maire de ­Métabetchouan-Lac-­à-la-Croix, ­André ­Fortin.

En outre, il soutient que la montée des eaux à 18,5pi a provoqué le déracinement de plusieurs grands arbres.

« ­On a demandé à ­Rio ­Tinto comment ils pouvaient nous aider avec ça. On n’a pas encore eu de réponse, mais c’est parti pour être plutôt positif. »

Quoi qu’il en soit, c’est à ses frais que la municipalité aura dû déployer plusieurs employés sur le terrain, ne ­serait-ce que pour procéder à l’évaluation des dégâts. Car si le coût des dommages liés aux berges est assumé par ­Rio ­Tinto, rappelons que ce n’est pas le cas de tous les frais collatéraux.

En ce sens, ­André ­Fortin enjoint les citoyens dont les berges se sont érodées à en faire le signalement auprès du ­Programme de stabilisation des berges du lac ­Saint-Jean.

­Saint-Gédéon

Pour sa part, le maire de ­Saint-Gédéon, Émile ­Hudon, indique que les dégâts ont principalement été constatés dans le secteur de ­Pointe-du-Lac, où 10 à 15 résidences ont été inondées.

« ­Il va y avoir un bon ménage à faire », ­résume-t-il, précisant qu’une partie des coûts seront couverts par la ­Sécurité civile.

Le pire évité de justesse

Somme toute, les trois maires laissent entendre que les conséquences de la dernière crue printanière n’ont pas été catastrophiques.

Cependant, ils se rejoignent également sur le fait que les dommages auraient été décuplés si tant est que les vents eussent soufflé tel qu’annoncé.

« C’est sûr qu’il va y avoir des leçons à tirer », conclut Émile ­Hudon.

 

 

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