Les dégâts commençaient à se faire apercevoir autour du lac Saint-Jean la semaine dernière alors que la décrue s’enclenchait peu à peu. Dégâts dont la facture ne pourra pas être entièrement refilée à Rio Tinto.
Routes et maisons inondées, érosion des berges, mise en place de sacs de sable, opérations de nettoyage, la dernière crue printanière a été source de nombreux désagréments pour les municipalités situées aux abords du Pekuakami.
« Il y a des dommages, il y a dommages, insiste le maire de Saint-Henri-de-Taillon, Laval Fortin. À ma résidence, j’ai eu 15 pieds de rongés d’un bord. À la plage Wilson, les dunes ont aussi été mangées de plusieurs pieds. Et c’est sûr qu’il y a eu des quais d’arrachés. »
Or, cela entraîne des coûts « quand même majeurs » pour la municipalité, qui a surtout mené un travail de prévention, notamment afin d’éviter que des routes ne deviennent impraticables.
« On a circulé dans le village allégrement pendant une dizaine de jours pour s’occuper de notre monde. On n’a pas lâché. On a mis beaucoup de sacs de sable », assure le maire.
Il ajoute avoir bénéficié d’une « excellente collaboration » de la part de Rio Tinto tout au long des opérations.

Métabetchouan-Lac-à-la-Croix
« On a été très touchés », affirme quant à lui le maire de Métabetchouan-Lac-à-la-Croix, André Fortin.
En outre, il soutient que la montée des eaux à 18,5pi a provoqué le déracinement de plusieurs grands arbres.
« On a demandé à Rio Tinto comment ils pouvaient nous aider avec ça. On n’a pas encore eu de réponse, mais c’est parti pour être plutôt positif. »
Quoi qu’il en soit, c’est à ses frais que la municipalité aura dû déployer plusieurs employés sur le terrain, ne serait-ce que pour procéder à l’évaluation des dégâts. Car si le coût des dommages liés aux berges est assumé par Rio Tinto, rappelons que ce n’est pas le cas de tous les frais collatéraux.
En ce sens, André Fortin enjoint les citoyens dont les berges se sont érodées à en faire le signalement auprès du Programme de stabilisation des berges du lac Saint-Jean.
Saint-Gédéon
Pour sa part, le maire de Saint-Gédéon, Émile Hudon, indique que les dégâts ont principalement été constatés dans le secteur de Pointe-du-Lac, où 10 à 15 résidences ont été inondées.
« Il va y avoir un bon ménage à faire », résume-t-il, précisant qu’une partie des coûts seront couverts par la Sécurité civile.
Le pire évité de justesse
Somme toute, les trois maires laissent entendre que les conséquences de la dernière crue printanière n’ont pas été catastrophiques.
Cependant, ils se rejoignent également sur le fait que les dommages auraient été décuplés si tant est que les vents eussent soufflé tel qu’annoncé.
« C’est sûr qu’il va y avoir des leçons à tirer », conclut Émile Hudon.