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La rage de vivre de Justin Pelletier

Yohann Harvey Simard
Le 17 juin 2022 — Modifié à 21 h 29 min le 17 juin 2022
Par Yohann Harvey Simard - Journaliste de l'Initiative de journalisme local

En 2020, Justin Pelletier commençait sa nouvelle vie. Et avec ses deux jambes en parfait état, c’est sans répit qu’il rattrape le temps perdu.

Jusqu’à l’âge de 14 ans, à peu près tous les sports lui étaient interdits. Ainsi, ce n’était pas de devenir millionnaire dont le jeune garçon rêvait. Non. Justin souhaitait simplement faire du vélo avec ses amis.

Or, l’élève de secondaire 4 a enfin pu faire ce qu’il convoitait depuis son arrivée au Pavillon Wilbrod-Dufour : s’inscrire à l’option « plein air ».

« Je crois que j’ai été le premier à m’inscrire! Il n’était pas question qu’il ne reste plus de place! », lance-t-il.

Avant cette année, Justin n’avait pour ainsi dire jamais monté à vélo. Mais quand on a autant de volonté que lui, le manque d’expérience n’est pas un problème.

« Ce que je trouve exceptionnel, c’est que de un, il s’inscrive rendu en secondaire 4, et que de deux, il le fasse alors que pour lui, ça aurait facile de se trouver une défaite. Avec ses opérations, il aurait très bien pu ne pas s’inscrire ou encore abandonner durant l’année. Contrairement aux autres élèves, il n’avait pas suivi la suite logique de l’intensité qu’il y a entre le secondaire 1 et 4 », explique son professeur de plein air, François Carrier.

Mais c’est tout le contraire qui s’est produit. Non seulement Justin a intégré l’option en dépit du niveau de difficulté élevé, mais il a fait preuve d’une assiduité hors du commun.

« Parfois, il y en a qui décide de ne pas aller aux cours parce que ça ne leur tente pas. Moi, je n’en ai jamais manqué un! », affirme l’adolescent.

Soutien

Si Justin Pelletier a fait preuve d’une détermination implacable, il confie avoir reçu un soutien inestimable de ses camarades tout au long de l’année.

« Mes amis me disaient fais-toi s’en pas, on va y aller tranquillement, progressivement. Si les autres ne veulent pas attendre, ce n’est pas grave, nous, on va t’attendre. »

Même que lors d’une sortie de 50 km à Saint-Gédéon, des membres du Club de vélo de montagne Cyclone d’Alma ont attaché une sangle à son vélo afin de l’assister.

« C’était très difficile parce que le vélo que j’avais était trop petit pour moi. Alors ils ont dit : on est des Cyclones! On va le traîner! », relate Justin le sourire aux lèvres.

Exploit

Ceci dit, Justin n’a pas tardé à voler de ses propres ailes. Même que c’est tout un exploit qu’il a accompli dans le cadre de l’expédition de fin d’année, où il a parcouru 70 km à la Pointe-Taillon, et ce, sans aucune aide.

Justin remercie du fond du cœur ses parents, son professeur François Carrier ainsi que ses amis Xavier, Étienne, Vincent, Olivier et Loïc, qui n’ont jamais arrêté de croire en lui.

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