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Les citoyens de Saint-Gédéon se mobilisent pour la survie de leur épicerie

Yohann Harvey Simard
Le 05 avril 2023 — Modifié à 15 h 54 min le 05 avril 2023
Par Yohann Harvey Simard - Journaliste de l'Initiative de journalisme local

La population de Saint-Gédéon se mobilise afin d’assurer la pérennité de son épicerie.

C’est qu’à défaut d’avoir pu trouver de la relève, le propriétaire du Marché Richelieu dit vouloir procéder à la fermeture de son commerce au tournant de la fête du Travail pour prendre sa retraite.

Inquiets de voir leur seule épicerie disparaître, plusieurs citoyens se sont mobilisés afin de trouver une solution. L’idée de convertir le commerce en une épicerie coopérative a été évoquée lors d’une rencontre citoyenne, organisée il y a deux semaines par Audrey Paradis et Pierre Turcotte, des résidents de Saint-Gédéon.

« Nous ne voulions pas imposer nos idées. Nous voulions savoir ce que les gens pensaient, et on s’est rendu compte qu’ils étaient particulièrement intéressés à ce qu’on fasse une coop », indique Audrey Paradis.

Cette dernière précise que de façon générale, l’exercice a permis de montrer que beaucoup de citoyens étaient préoccupés par la situation.

« Nous nous attendions à avoir 25 personnes, et finalement, on était plus d’une soixantaine! Il y a vraiment eu de beaux témoignages. Les gens étaient positifs, ils étaient vraiment en mode solution. »

Un comité de citoyens a été formé à la suite de la rencontre. Différentes tâches ont été confiées à ses membres en vue de déterminer comment il serait possible de mettre une coopérative sur pied. Le maire de Saint-Gédéon, Émile Hudon, affirme par ailleurs que la municipalité est ouverte à subventionner le projet en partie.

Améliorations

La rencontre avait aussi pour objectif d’identifier quelles améliorations pourraient être apportées au commerce, au-delà que de simplement en assurer la survie. Plusieurs suggestions ont été soumises dans le cadre de tables de discussion, notamment en ce qui concerne les produits offerts.

Audrey Paradis estime qu’il serait profitable, tant pour le commerce que ses clients, que l’épicerie ait une offre plus adaptée aux besoins des consommateurs.

Un commerce vital

Selon Audrey Paradis, la perte de leur seule épicerie serait un coup dur pour les habitants de Saint-Gédéon, qui ont déjà dû faire le deuil de leur quincaillerie. « On est toujours pris entre Alma et Métabetchouan », déplore-t-elle.

Elle affirme qu’outre d’être un commerce essentiel, un marché d’alimentation est un endroit de socialisation important au sein d’une communauté.

« Avant, les gens, ils se parlaient à l’église. Maintenant, les gens, ils se parlent à l’épicerie. Alors, si tu n’as plus d’épicerie, comment tu fais pour faire connaissance avec les citoyens de ta municipalité, pour faire des rencontres? Une épicerie, ça contribue au sentiment d’appartenance », soulève-t-elle.

 

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