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Les fonctionnaires en grève

Yohann Harvey Simard
Le 30 mars 2022 — Modifié à 13 h 17 min le 30 mars 2022
Par Yohann Harvey Simard - Journaliste de l'Initiative de journalisme local

Alma - Plusieurs centaines de membres du Syndicat de la fonction publique et parapublique du Québec (SFPQ) se sont réunis ce midi sur la rue Sacré-Cœur, à Alma, afin de revendiquer de meilleures conditions de travail.

Il s'agit de la première journée de grève des membres du SFPQ dans la cadre des négociations en cours avec le gouvernement Legault. En l'absence de consensus entre les parties, jusqu'à 10 journées de grève pourraient avoir lieu. Rappelons que la convention collective de l'accréditation Fonctionnaires sera échue depuis deux ans à compter du 1er avril prochain.

"Malheureusement, les services à la population paient déjà pour le manque de vision du premier ministre, comme en témoigne l’accroissement des délais pour accéder à plusieurs services publics. Ce gouvernement se plaît à jouer à l’autruche quand vient le temps d’adopter des mesures spécifiques pour améliorer l’embauche et cesser d’être le « club-école » des autres employeurs", déplore le président régional du SFPQ, Jimmy Tremblay, qui représente quelque 1200 fonctionnaires au Saguenay-Lac-Saint-Jean.

Selon lui, les conditions salariales actuelles ne sont pas suffisantes pour assurer la rétention et l'attraction des travailleurs dans la fonction publique québécoise.

"Le premier ministre dit qu'un salaire décent au Québec, c'est 56 000$ par année. Nous, notre salaire médian est de 40 000$. Il n'est pas capable d'augmenter le salaire de ses propres employés, et il dit autres employeurs du Québec de payer les leurs 56 000$. C'est une grosse contradiction", fait-il valoir.

Ce faisant, Jimmy Tremblay explique qu'après quelques années, les fonctionnaires se dirigeront souvent vers les paliers fédéral et municipal, reconnus pour offrir de meilleurs salaires.

"Si on se compare à l'ensemble des fonctionnaires, on fait pitié. Avec l'augmentation du coût de la vie, ça pourrait vraiment être mieux. Depuis 2018, je n'ai eu aucune augmentation. On donne des services à la population, mais quand tu as de moins en moins de conditions de travail et que tu as de plus en plus de difficulté à recruter des gens, même si on fait notre possible, ça devient difficile de donner des bons services. Je te dis qu'on pédale ces temps-ci", soutient quant à elle Michèle Simard, technicienne forestière pour le Ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs.

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