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Protection du caribou forestier: Steven Guilbeault cherche l'équilibre

Yohann Harvey Simard
Le 03 septembre 2022 — Modifié à 19 h 22 min le 03 septembre 2022
Par Yohann Harvey Simard - Journaliste de l'Initiative de journalisme local

Le ministre fédéral de l’Environnement et du Changement climatique, Steven Guilbeault, estime qu’il est possible de protéger le caribou forestier tout en préservant les emplois du domaine forestier.

C’est ce qu’il a affirmé lors de son passage à Métabetchouan-Lac-à-la-Croix jeudi dernier.

« Il faut trouver un équilibre. L’exploitation à tout crin, ça ne marche pas. Regardez ce qui s’est passé avec la morue dans l’Atlantique : on a exploité, on a exploité, on a exploité jusqu’à l’épuisement des stocks et ce sont ainsi des dizaines de milliers d’emplois qui ont été perdus. Est-ce qu’on veut ça pour la forêt? Moi, je pense que non », a-t-il déclaré.

Faisait référence au contenu d’un mémoire favorable à la protection du caribou déposé  par la Commission indépendante sur les caribous forestiers et montagnards, le ministre soutient quant à lui « qu’il y a peut-être un lien entre la protection du caribou et des emplois pérennes. Si tout ce qu’on cherche à faire, c’est maximiser le plus rapidement possible l’exploitation forestière, est-ce qu’on va encore avoir des emplois dans 10 ou 15 ans dans nos communautés? », se questionne-t-il.

Discours de l’industrie

Le ministre tient à nuancer la position de l’industrie forestière concernant la protection du caribou.

« J’ai un peu de difficulté avec le discours d’une partie de l’industrie voulant que ce soit correct quand une entreprise décide de fermer un shift dans une usine et de mettre à pied des centaines de personnes pour raisons purement mercantiles parce que c’est comme ça que fonctionne le marché, mais que quand on dit qu’on veut s’assurer qu’il y ait des emplois dans la forêt dans 10 ans, dans 15 ans, dans 20 ans en protégeant le caribou, là, tout à coup, ça devienne inacceptable. »

Par ailleurs, le ministre mentionne « qu’il y a certains projets au Canada où on a vu des communautés autochtones travailler avec les gouvernements, les entreprises et les travailleurs, et où on a réduit les perturbations dans les zones où il y a du caribou. Par exemple, en exploitant davantage des régions où il y a moins de caribous, on a vu qu’on était capables de permettre le rétablissement des populations de caribou tout en ayant une utilisation rationnelle et pérenne de la forêt. Donc, si on est capables de le faire ailleurs au Canada, je pense qu’on est capables de le faire au Québec également », conclut-il.

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