Après deux mois de lock-out, les négociations ont finalement repris entre les travailleurs de l’usine de Produits forestiers Résolu d’Alma et l’employeur.
Il aura toutefois fallu une convocation du conciliateur en chef du ministère du Travail pour que les deux parties retournent s’asseoir à la table, indique Alexandre Harvey, directeur syndical du département de la fabrication.
Afin de relancer les négociations, une rencontre a été organisée le 23 août dernier entre les parties syndicale et patronale ainsi que le conciliateur en chef. Selon Alexandre Harvey, l’employeur aurait alors admis que la première proposition visant le renouvellement de la convention collective « n’avait pas été faite sur de bonnes bases ».
L’employeur aurait alors « promis de repartir sur de bonnes bases ».
Les échanges ont officiellement repris le lundi 28 août dans la cadre d’une première séance de négociations depuis le début du lock-out le 4 juillet dernier. La séance ne s’est toutefois pas déroulée comme le laissaient présager les précédentes déclarations faites par l’employeur.
« Notre comité de négociations est ressorti sur son appétit. L’employeur ne s’est pas montré à la hauteur de ses promesses. »
Alexandre Harvey précise que ce sont encore les closes concernant l’accumulation des heures en vue de la prise de congés qui posent le plus problème. En revanche, poursuit-il, les parties s’approchent d’une entente sur la question de la rémunération.
Le 6 septembre, une deuxième séance de négociations s’est tenue à Alma en présence du conciliateur. Ce dernier devra par la suite trancher entre les propositions de l’entreprise et les demandes des employés pour qu’une nouvelle convention collective puisse être ensuite soumise aux votes des salariés.
Des attentes réalistes
Déjà, Alexandre Harvey est presque certain que la nouvelle convention collective ne satisfera pas entièrement les attentes des syndiqués.
« Le conciliateur va tenter d’aller chercher le bon du côté de la compagnie et de notre côté. C’est sûr que ça va être en deçà de nos attentes, mais au-dessus de la proposition qu’on a eue le 19 juin. »
Advenant que la convention collective soit à nouveau refusée par les employés, Alexandre Harvey espère que ce le sera avec une forte majorité.
« Sinon, ça montrerait à la compagnie que la mobilisation s’essouffle, ce qui ne jouerait pas en notre faveur pour la suite. »
Solidarité
En attendant la résolution du conflit, les travailleurs de l’usine PFR d’Alma peuvent compter sur le soutien d’autres branches de la CSN.
La semaine dernière, c’était au tour des employés syndiqués de Nutrinor d’épauler financièrement les salariés de la papetière en leur remettant un chèque de 1000$.