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Rio Tinto contraint de repousser ses travaux à Saint-Gédéon-sur-le-Lac

Yohann Harvey Simard
Le 22 février 2023 — Modifié à 10 h 07 min le 22 février 2023
Par Yohann Harvey Simard - Journaliste de l'Initiative de journalisme local

Rio Tinto se voit contraint de repousser ses travaux de stabilisation des berges dans le secteur de Saint-Gédéon-sur-le-Lac à défaut d’avoir obtenu le certificat d’autorisation nécessaire à temps. Une nouvelle qui suscite de l’inquiétude à Saint-Gédéon.

Le 12 septembre 2022, Rio Tinto a déposé une demande d’autorisation au ministère de l'Environnement, de la Lutte contre les changements climatiques, de la Faune et des Parcs (MELCC) pour procéder à la construction d’un épi ainsi qu’au rechargement de plage à Saint-Gédéon-sur-le-Lac, près de l’embouchure de la Belle-Rivière.

À ce jour, la multinationale n’a toujours pas obtenu le certificat attendu. Or, puisque l’hiver représentait une fenêtre favorable pour ce type d’interventions, « il sera malheureusement impossible d’effectuer les travaux cette année comme cela était initialement prévu », indique Malika Cherry, porte-parole pour Rio Tinto.

« Bien que nous soyons déçus de ce dénouement hors de notre contrôle, soyez assurés que Rio Tinto poursuivra ses échanges avec ses parties prenantes et tiendra la communauté et ses employés informés », ajoute-t-elle. Pour le moment, aucune n’a été fixée quant au report des travaux.

En date du 30 janvier dernier, la porte-parole régionale du MELCC affirmait que « le projet de construire un épi en enrochement et de rechargement de la plage implique des travaux d’envergure en milieu hydrique qui nécessitent un délai pour bien comprendre les enjeux environnementaux et compléter l’analyse de l’acceptabilité environnementale. Cette analyse de l’acceptabilité environnementale est en cours. »

Émile Hudon inquiet

Le maire de Saint-Gédéon, Émile Hudon, se dit préoccupé par le report des travaux, dont l’objectif était notamment de prévenir l’obstruction de l’embouchure de la Belle-Rivière.

« Nous étions très déçus d’apprendre que les travaux étaient annulés. À l’automne, le chenal s’est presque bouché. On ne sait pas quel genre de printemps qu’on va avoir : est-ce qu’il bien de la neige dans le Nord, va-t-il y avoir un coup d’eau. On ne sait pas non plus quel genre d’été on va avoir. S’il faut que ce soit un été sec comme il y a deux ans, le chenal ne débouchera pas. »

Le maire soutient que ce n’est pas le rôle de sa municipalité de s’avancer sur le type d’interventions devant être réalisé. Néanmoins, soulève-t-il, « ça prend absolument une intervention », rappelant que l’obstruction de la Belle-Rivière peut s’avérer lourde de conséquences.

« Si le chenal bouche, ça peut faire remonter les eaux dans la rivière et inonder des terrains. C’est un chenal où il y a des frayères à poissons. Si le chenal ne débouche pas, c’est une saison catastrophique pour la marina Belle-Rivière et ceux qui y vont pour descendre leur bateau. »

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