Après une saison « exceptionnelle » en 2021, l’industrie touristique semble avoir repris sa vitesse de croisière prépandémique dans Lac-Saint-Jean-Est. Quoique les différents attraits de la région ont enregistré de « très bons » taux de fréquentation en 2022, les touristes ont été légèrement moins nombreux que l’an dernier.

C’est ce qu’affirme Virginie Brisson, Cheffe de la Division Tourisme de la CIDAL.

D’emblée, elle explique que l’industrie touristique de la région a évolué en dents de scie au cours des dernières années.

« C’est sûr que nous, en tourisme, la dernière année de référence, c’est 2019. En 2020, ça a vraiment descendu. Ensuite, en 2021, ç’a été une année de records, on sentait vraiment que les gens avaient besoin de sortir et les frontières étaient encore fermées.  Là, en 2022, on est comme revenus au niveau de performance de 2019, qui était quand même de très bon niveau. »

Plus d’une dizaine d’attraits et d’activités de la MRC Lac-Saint-Jean-Est, tels que le Trou de la Fée, Cristal du Lac et l’Odyssée des Bâtisseurs, ont été sondés afin de dresser le bilan touristique de la saison estivale 2022. Il en est ressorti qu’une majorité d’entre eux font état d’une performance « comparable ou sinon légèrement supérieure à celle de 2019 ».

Or, pour Virginie Brisson, il s’agit d’une baisse d’achalandage qui n’a rien d’alarmant considérant que 2019 « était une très bonne saison si on se comparait aux années d’avant. »

Contrairement aux campings, où une « légère diminution » du taux d’occupation a été constatée par rapport à 2021, les établissements hôteliers ont quant à eux observé une hausse de leur clientèle.

En ce qui concerne les bureaux d’informations touristiques, ils ont été quelque peu moins visités en 2022 avec une baisse de 3% comparativement à 2021.

Facteurs

Plusieurs facteurs permettent d’expliquer la moins grande affluence des touristes en 2022.

D’abord, avec la réouverture des frontières, plusieurs Québécois ont décidé de passer leurs vacances à l’étranger en 2022. Un phénomène attesté par « le retard dans les demandes de passeport », indique Virginie Brisson.

En contrepartie, ajoute-t-elle, cela signifie que les touristes internationaux ont quant à eux pu renouer avec le Québec. Toutefois, il est encore difficile de dire si cela a mené à une balance touristique positive ou négative au Lac-Saint-Jean.

On estime que la hausse du prix de l’essence a probablement eu un impact aussi. Les déplacements étant plus coûteux, « les gens sont peut-être restés plus longtemps au même endroit au lieu de faire deux ou trois régions. »