La ferme d’agriculture biologique Tournevent, à Hébertville, s’apprête à investir 2,4 M $ dans l’agrandissement de son espace d’entreposage et l’automatisation de ses opérations.
Il s’agira plus précisément de doubler l’espace destiné à l’entreposage des grains et des légumineuses.
De plus, la ferme souhaite passer à la vitesse supérieure en ce qui a trait à l’automatisation de ses opérations, amorcée depuis quelques années déjà.
« On est en semi-automatique pour l’embouteillage de l’huile. Donc là, on veut être complètement automatisé. Même chose pour l’ensachage des grains », indique la copropriétaire de la ferme Tournevent, Audrey Bouchard.
C’est principalement en termes d’efficacité opérationnelle que l’on souhaite ainsi réaliser des gains.
« On veut aller chercher beaucoup plus de constance et de prévisibilité. Quand c’est un appareil qui effectue une tâche, c’est toujours plus facile d’avoir de la régularité », fait valoir Audrey Bouchard.
De façon générale, les nouvelles chaînes de production permettront à l’entreprise de mieux accomplir sa mission, soit de « devenir un moteur intéressant au niveau de l’approvisionnement local en fournissant de la nourriture saine pas juste dans la région, mais à la grandeur de la province. »
La superficie de culture de la ferme Tournevent s’étend sur près de 550 hectares. Il n’est toutefois pas question d’accroître significativement la production pour le moment. « Ce qu’on veut, c’est faire plus de transformation », nuance Audrey Bouchard.
Tournevent transforme actuellement le tiers de ses récoltes, une proportion que l’on entend doubler à l’aide des nouveaux équipements, qui devraient être opérationnels d’ici l’été 2023.
« On ne veut plus être obligés d’envoyer nos récoltes à l’extérieur. On veut les transformer localement, ici, dans la région. »
Main-d’œuvre
L’automatisation des opérations vise également à se prémunir contre le manque de travailleurs.
« On sait qu’on va être encore pris avec la pénurie de main-d’œuvre pour au moins une dizaine d’années. »
D’ailleurs, si la ferme dispose de suffisamment d’employés à l’heure actuelle, c’est qu’elle a eu recours à l’embauche de travailleurs étrangers.
Deux Guatémaltèques sont actuellement à l’emploi de l’entreprise, tandis qu’un troisième rejoindra bientôt l’équipe.
« On va toujours travailler à coup de trois travailleurs étrangers au moins », précise Audrey Bouchard.