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Réfection de l'église Saint-Joseph

Des travaux complexes, mais qui vont rondement!

Yohann Harvey Simard
Le 08 février 2025 — Modifié à 07 h 00 min le 08 février 2025
Par Yohann Harvey Simard - Journaliste de l'Initiative de journalisme local

La réfection de l’église Saint-Joseph va bon train. Amorcée l’automne passé, la première phase des travaux devrait respecter l’échéance prévue et se terminer ce printemps.

La première phase, qui représente un investissement de 1,5 M$, vise à renforcer la structure de l’église afin de la rendre sécuritaire à nouveau. La majeure partie des interventions consistent à solidifier la charpente de bois ainsi que les onze fermes de toit du bâtiment patrimonial construit en 1907.

Le renforcement de la charpente est effectué à l’aide de 130 poutres LVL de 28 pieds, totalisant 20 000 lb de bois lamellé-collé. La réparation des fermes de toit se fait quant à elle à partir de 180 feuilles de contreplaqué de 1", ce qui correspond à 22 000 lb de matériau au total.

Pour obtenir une solidité optimale, les différents éléments servant au renfort de la structure sont fixés, eux aussi, de façon renforcée avec 500 boulons de 1" x 14" , ce qui équivaut à 900 lb et 35 000 vis. Le plus fascinant est que l’emplacement de chacune de ces vis et de chacun de ces boulons a été minutieusement déterminé par la firme d’ingénierie responsable du plan de réfection. Rien n’a été laissé au hasard, affirme Steve Marcoux, directeur général et copropriétaire d’Isofor, l’entreprise responsable des travaux.

Par ailleurs, la réfection est effectuée dans un souci de préservation architecturale. Si de nouvelles technologies sont intégrées à l’église, elles sont harmonisées avec les éléments existants.

Plusieurs défis

Steve Marcoux soutient que le projet de l’église de Saint-Joseph comportait plusieurs défis sur le plan technique. Dès le départ, il a fallu faire preuve d’ingéniosité, ne serait-ce que pour faire pénétrer les matériaux dans l’entre toit de l’église.

« On a carrément demandé de faire retirer le statut de Saint-Joseph pour créer une ouverture dans l’église et faire entrer les matériaux. C’était la seule façon! »

Ensuite, étant donné l’étroitesse de l’entre toit, l’entreprise a dû concevoir un système de poulies afin de faire transiter les poutres d’un bout à l’autre de l’église. « En plus de ça, ajoute Steve Marcoux, vu que c’est un vieux bâtiment, il y a plein d’endroits où, si on marchait là, on passerait au travers du plafond et on tomberait. Il y a donc fallu identifier et renforcer tous les endroits où on circule. »

La difficulté du contrat est toutefois proportionnelle à la fierté qui résulte de sa réalisation, soutient Steve Marcoux.

« Ce n’est pas quelque chose que tu fais tous les jours. C’est un contrat qui avait des enjeux majeurs, que ce soit par rapport à l’architecture, à l’ingénierie ou à la sécurité. »

Deuxième phase

La première phase de la réfection, actuellement terminée à 75 %,  devrait l’être entièrement au printemps. Il sera dès lors possible de retirer les imposantes structures d’étaiement qui soutiennent le bâtiment d’ici à la fin des travaux, précise André Bergeron, président du conseil de la fabrique Saint-Joseph.

Ne restera plus que la deuxième phase de la réfection. Celle-ci consistera à refaire le plâtrage à l’intérieur de l’église et à s’acquitter de quelques éléments de finition. La réfection devrait être terminée à l’automne 2025. 

Besoin de plus d’argent

La fabrique Saint-Joseph continue ses démarches afin d’obtenir les fonds nécessaires pour la réalisation de la deuxième phase.

En plus des spectacles de La Quête, la fabrique mettra en branle une campagne de financement grand public et sollicitera à nouveau l’aide du Conseil du patrimoine religieux du Québec afin d’amasser environ les 450 000 $ manquants.

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