Il n’y a pas que l’église Saint-Joseph qui, après plus d’un siècle, avait besoin d’une cure de jouvence. Saint-Joseph lui-même, ou plutôt sa statue jonchant le mas du cloché depuis 1908, avait besoin qu’on lui redonne ses lettres de noblesse. Une tâche qui a été confiée aux restaurateurs France Rodrigue et son cousin Jacques Tremblay.
Il faut savoir qu’en 2018, France Rodrigue avait prouvé sa compétence en restaurant le Sacré-Cœur placé au-devant de l’église. Un contrat qu’il avait lui-même proposé à la Ville d’Alma et que la municipalité avait accepté. Ainsi, lorsque les travaux de réfection de l’église Saint-Joseph ont été lancés, c’est vers lui que la fabrique s’est tournée pour donner un coup de jeune à la statue de Saint-Joseph.
Une proposition que France Rodrigue, avec joie, accepta à son tour, affirmant trouver le projet « très intéressant ». « Personnellement, dit-il, je tiens beaucoup à tout ce qui est culturel ou à tout ce qui est lié au patrimoine. »
Un projet stimulant
Pour France Rodrigue et son complice, Jacques Tremblay, remettre à neuf une statue aussi vétuste que l’était celle de Saint-Joseph représente un défi de taille, sans compter les petites surprises comme les nids d’abeilles qu’ils ont découverts dans le piédestal de la statue.
La complexité de la tâche vient notamment de la façon dont avait originellement été conçue la statue, à savoir de façon rudimentaire à l’aide de feuilles de tôle sculptées pour épouser les formes de la statue qui, sous sa mince couche métallique, est en réalité faite en bois. « À l’époque, eux [ceux qui ont fabriqué la statue], ils n’avaient pas fait de finition », explique France Rodrigue.
Amorcée en novembre dernier, la restauration a débuté par trois mois de décapage, de ponçage et de polissage méticuleux. Au travers du processus toujours en cours, les restaurateurs veillent aussi à corriger les imperfections qu’ils repèrent.
« Nous, on cache toutes les soudures entre les feuilles de tôle. Ce qui est important pour nous, c’est d’aller colmater et de réparer toutes les petites fissures et les places où ça avait été mal été recouvert. Donc, à toutes les fois qu’on avance, on se met des marques pour être certain qu’on n’oublie pas de places à repérer. »
Ultimement, la restauration vise à doter la statue d’une plus grande durabilité, notamment en la rendant imperméable. « On veut que l’eau perle quand elle tombe dessus », illustre Jacques Tremblay.
L’étape du sablage étant bientôt terminée, les restaurateurs entameront prochainement la phase de recouvrement à l’aide de peinture et de produits spécialement faits pour ce type d’usage. Ils redonneront à la statue son apparence et sa couleur bronze d’origine. Ils prévoient d’avoir terminé le travail d’ici ce printemps.