Ralenties par la crise de l'industrie du bois durant 16 semaines, les activités ont repris à plein régime à l’usine Arbec de L’Ascension depuis le 21 octobre.
Rappelons qu’en juin 2024, les activités de l’usine avaient été entièrement suspendues pour une période de quatre semaines. Rémabec, dont Arbec est une filière, avait alors évoqué le coût élevé de la fibre et les tarifs sur les exportations canadiennes de bois d'œuvre vers les États-Unis pour justifier sa décision. En juillet, la suspension avait ensuite été prolongée pour un autre mois, après quoi, à la fin d’août, les activés ont redémarré de façon partielle.
Si toutes les interruptions avaient été annoncées publiquement, la reprise totale des activités du 21 octobre, elle, s’est cependant faite sans éclat. Toujours est-il que les 180 travailleurs de l’usine ont depuis repris le travail.
Selon Olivier Larouche, président du Syndicat des salariés de la scierie Péribonka de l’Ascension (CSD), c’est notamment de crainte de perdre une partie de ses capacités d’approvisionnement que l’employeur a repris l’ensemble de ses activités.
« On sait qu’au Ministère, si tu ne passes pas au travers de ta capacité, tu vas être coupé les années d’après », explique-t-il.
Le redémarrage de l’usine à plein régime visait aussi à éviter la perte d’un trop grand nombre d’employés.
Production à la hausse
Bientôt, l’usine de L’Ascension va même dépasser la production qu’elle avait avant la première suspension de ses activités.
« L’employeur a vraiment donné un gros coup dans le recrutement. On doit avoir au moins 50 nouveaux travailleurs. Oui, certaines embauches ont été faites pour pourvoir les postes de ceux qui sont partis, mais il y a aussi des emplois de plus là-dedans. Il va y avoir une quarantaine d’heures de production de plus par semaine au niveau du rabotage. »
Et pour la suite?
Des craintes subsistent néanmoins quant à l’avenir de l’usine et de l’industrie du bois québécoise de façon générale.
« C’est sûr qu’on a bien hâte de voir ce que Trump va faire par rapport à sa menace de tarifs de 25 % sur les exportations. Est-ce qu’il va le faire ? S’il le fait, est-ce qu’en juillet, on va tomber à 25 % ou ça va être une surtaxe de 25 % qui va s’ajouter à la surtaxe de 17,5 % qu’on a déjà ? On ne le sait pas encore. »
Cependant, indique Olivier Larouche sans pouvoir donner plus de détails pour le moment, « il y a potentiellement beaucoup de bonnes nouvelles qui s’en viennent pour la scierie de Péribonka »