Le secteur des exportations se caractérise, au Québec et au Saguenay-Lac-Saint-Jean, par la prépondérance des PME. En 2022, elles étaient responsables de 65,3 % de la valeur des exportations internationales de biens dans la province, ce qui représente 83,5 milliards de dollars. De très bons chiffres qui pourraient l’être encore plus.
C’est ce que révèle une étude économique commandée par Commerce International Québec.
« Contrairement à ce qu’on pourrait penser, ce ne sont pas les grandes entreprises qui sont majoritairement responsables des exportations. Les PME ont un très grand rôle à jouer », résume Nadine Brassard, directrice générale et commissaire à l’international chez SERDEX International.
Le Saguenay-Lac-Saint-Jean compte pour sa part 110 entreprises exportatrices de biens matériels. Un décompte qui fait abstraction des entreprises qui exportent des services, comme de l’expertise en informatique, par exemple.
Les biens exportés par les entreprises de la région varient. Il peut parfois s’agir d’équipements utilisés dans l’industrie forestière, ou encore de pièces métallurgiques moulées pouvant servir dans le secteur de l’énergie, des mines ou de l’aéronautique, entre autres.
« Ce sont souvent des produits qui s’avèrent particulièrement innovants et pour lesquels il y a une demande mondiale. »
Un potentiel sous-exploité
Par ailleurs, bien que les PME performent bien en matière d’exportation, l’étude révèle qu’une partie de leur potentiel demeure sous-exploité alors que 71,8 % des entreprises exportatrices québécoises exportent vers un seul pays. Une proportion qui est toutefois en hausse par rapport à 2013 (66,9 %).
Pourtant, les PME auraient avantage à diversifier leurs marchés d’exportation puisque l’ouverture d’un seul nouveau marché peut parfois faire quintupler la valeur moyenne de leurs exportations, toujours selon les résultats de l’étude.
Obstacles
Quelques freins à l’exportation ont également été relevés par l’étude. « On parle de problèmes de connaissance des marchés, de difficultés à trouver les ressources financières ou les liquidités pour le développement de nouveaux marchés et d’obstacles logistiques. »
La connaissance d’un marché donné se traduit par une compréhension de ses besoins, de ses préférences, de sa concurrence ainsi que des comportements d’achat. À défaut de bien connaître ces différents éléments, il peut s’avérer plus difficile pour une entreprise de le pénétrer efficacement.