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Courses automobiles Sportsman : être maitre de sa préparation

Serge Tremblay
Le 16 mai 2023 — Modifié à 06 h 59 min le 16 mai 2023
Par Serge Tremblay - Rédacteur en chef

Sébastien Bouchard, résident d’Alma, ne possédait aucunes connaissances dans le domaine de la course automobile lorsqu’il a débuté en tant que coureur Sportsman en 2019. C’est toutefois durant les quatre dernières années qu’il a appris à quel point la préparation aux courses était un aspect crucial et primordial, pour une bonne entrée en piste.

C’est dans cette optique qu’il se prépare à amorcer la nouvelle saison.

Dix courses sont prévues cette année : sept à Montmagny, deux à Vallée-Jonction et une à St-Félicien. Pour bien performer dans le programme à venir, M. Bouchard précise que de nombreux éléments techniques doivent être minutieusement appliqués au bolide.

« Pour ce faire, ça prend du monde! Il faut être prêt à s’impliquer durant toutes ces fins de semaine de courses, un minimum de quatre personnes est requis pour que ce soit viable et pour être performant. La préparation comprend aussi la maintenance, la mécanique, les ajustements. Il faut penser à écrire tous les ajustements qui ont été faits, sinon ça peut créer des débalancements. Ça prend aussi de l’argent! », s’exclame-t-il en riant.

Le coureur soutient qu’une bonne organisation est un facteur clé pour que ces weekends loin de la maison puissent bien se passer.

« La mobilisation des gens, s’assurer qu’ils auront un endroit où dormir. Préparer les repas pour l’équipe. Comme eux prennent le temps de se déplacer pour venir aux courses, bien de mon côté, je leur fournis la nourriture, c’est donnant-donnant. »

Prendre soin de son bolide

Vient aussi l’après-course, où la concentration est mise sur la bonification du véhicule.

« On remodèle entièrement la carrosserie, parce que ça arrive qu’on se frotte aux autres automobiles. On refait le lettrage, le wraping. »

Il a ensuite spécifié qu’une fois la saison terminée, l’équipe se consulte pour trouver un nouveau design et de nouvelles couleurs pour la prochaine année.

Pour garder fière allure, la voiture doit, d’après le coureur, demeurer la plus propre possible en tout temps.

« Toute la saison, j’essaie de garder ma voiture belle et propre, parce que c’est important pour les commanditaires qui viennent te voir. Quand ce n’est pas le cas, c’est moins intéressant pour les commanditaires de te suivre. On fait attention à ça! »

Des coûts qui font mal au portefeuille

Selon le pilote, il est important de connaitre les coûts à engager avant d’entreprendre un virage à 360 degrés et d’intégrer la pratique de ce sport dans sa vie quotidienne.

« Pour avoir du plaisir et être au meilleur de sa performance, les coûts s’élèvent facilement de 25 000 $ à 30 000 $ par saison. Seulement en pneus, on est déjà rendu à 8 000 $. Les déplacements, l’essence, sont d’autres frais à prévoir. Le coût d’entrée aux courses, c’est minimum 50 à 60 $ par personne. Sortir la voiture pour un programme, c’est 3000 $ pile en partant. »

Dans ce sport, comme dans d’autres sports, le budget joue un rôle déterminant pour se démarquer. Par exemple, un coureur peut acheter un châssis neuf, ou le construire lui-même.

« Une voiture clé en main Sportsman vaut de 65 000 à 70 000 $ aujourd’hui. Une fois que tu l’as, il reste toujours des ajustements à faire, des pièces et des ressorts à modifier, ce qui ajoute au prix initial. De mon côté, ce qui me donne une chance, c’est que je le monte moi-même, avec l’aide de mes oncles, de mes cousins, de mon père. Ça, c’est une autre affaire. Ça nous permet de connaitre notre voiture! »

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