Sports

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Sports-études : Les étudiants-athlètes affectés par les arrêts répétés du sport

Janick Émond
Le 21 janvier 2022 — Modifié à 13 h 15 min le 21 janvier 2022
Par Janick Émond - Journaliste

Les arrêts répétés du sport au Québec depuis mars 2020 commencent sérieusement a inquiéter les organisations de sports-études de la région. Au Pavillon Wilbrod-Dufour d’Alma (PWD), le technicien en loisirs Pascal Néron s’inquiète pour la santé des jeunes.

« Présentement, l’arrêt des sports est une chose, mais ce que je trouve le plus inquiétant, c’est vraiment le côté social et académique de nos élèves », déplore-t-il.

Il ajoute qu’en coupant l’accès aux sports, les jeunes athlètes perdent une grande partie de leurs interactions sociales.

« Le sport apporte beaucoup ça, l’aspect social. Ils deviennent des petites familles. C’est grâce au sport qu’ils se rencontrent et s’amusent ensemble. Quand tu leur enlèves ça, ça ne peut pas avoir d’autres effets que du négatif. »

Pascal Néron souligne également que le tout a un impact sur les performances scolaires.

« Sans la motivation du sport, on voit que certains jeunes ont plus de difficultés à se motiver et rester attentifs en classe. Et quand ils doivent tomber à l’école à la maison, et ça c’est pour tous les jeunes de partout au Québec, ils perdent le seul contact social qu’il leur reste. Ça nous inquiète beaucoup tout ça. »

Un impact sur les inscriptions ?

Pascal Néron indique ne pas avoir constaté encore d’impact négatif de l’arrêt répété des sports sur les inscriptions en sports-études.

« Mais à long terme, s’il faut que la situation perdure encore longtemps, c’est sûr qu’on risque de constater des baisses. Les jeunes vont perdre l’intérêt. »

Pour le moment, le technicien en loisirs du PWD ne s’en fait pas trop.

« On n’est pas encore à penser à l’an prochain. Présentement, l’important est de réfléchir à des façons de garder nos jeunes allumés. On pensera aux inscriptions quand on sera rendu là. »

Garder la motivation

Et justement, pour garder les élèves allumés et actifs, le personnel du PWD a redoublé d’efforts.

« On passe encore plus de temps à faire des rencontres individuelles avec nos athlètes. On organise des petites activités qu’ils peuvent faire, même chez eux. Parce qu’actuellement, on ne peut pas les garder motiver avec le hockey, par exemple. On leur prépare des programmes d’entrainement maison, on leur fait pelleter la cour de leur maison, on veut qu’ils sortent et qu’ils bougent. »

Pascal Néron conclut en mentionnant que ces techniques fonctionnent pour le moment, mais qu’à moyen terme, il sera difficile de continuer ce genre de pratique.

« Les jeunes sont à bout aussi. Il ne faudrait pas que la situation s’étire encore trop longtemps. »

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