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Belle-Rivière: Rio Tinto prépare un chantier gigantesque !

Le 23 novembre 2018 — Modifié à 11 h 39 min le 23 novembre 2018
Par Karine Desrosiers

À la mi-janvier, Rio Tinto amorcera un gigantesque chantier à l’embouchure de la Belle-Rivière afin de corriger le canal de sortie d’eau vers le lac-St-Jean. La superficie de la zone de travail sera l’équivalent de quelque 80 terrains de football et c’est une somme de 4 Millions $ qui sera ainsi investie pour corriger la situation.

« On avait lancé l’appel d’offre et l’entrepreneur a été ciblé, les Excavations G. Larouche, qui est un partenaire de longue date du programme de stabilisation des berges et qui est très connaissant de ce type de projets-là. C’est un gros chantier, en plein milieu d’une communauté. Il mesurera un kilomètre de long par 700 mètres de large. C’est un très grand chantier que l’on va devoir clôturer. Ce sera quatre kilomètres de périmètre de sécurité qui sera érigé », précise au départ Caroline Jolette, ingénieure, chargée de projet au PSBLSJ.

Caroline Jolette, ingénieure, chargée de projet au PSBLSJ, souligne que le chantier se déroulera en cinq phases, à partie de la mi-janvier prochain.

Le chantier devrait être opérationnel dès la mi-janvier et prendra fin le 10 avril. Le travail se fera de jour, sous une clarté acceptable, du lundi au vendredi. Cette fourchette tient également compte de journées éventuellement perdues en raison des tempêtes hivernales.

Planification à deux accès

Déjà, la planification du chantier est fort avancée alors que les travaux seront réalisés en cinq phases distinctes.

Le chantier sera délimité par une clôture de 4 kilomètres de long et 6 pieds de haut avec des balises lumineuses.

Afin de minimiser les impacts sur le milieu en raison du passage de quelque 8500 camions pour le transport des matériaux requis, deux chemins d’accès seront aménagés, soit un tracé secondaire du côté de St-Gédéon-sur-le-Lac et le tracé principal via la Colonie Richelieu.

Des chemins d’hiver (neige et glace appuyée sur le fond du lac) et un pont temporaire au-dessus de la Belle-Rivière permettront de procéder l’excavation du nouveau chenal primaire, à l’enrochement du côté Est, la construction d’une digue en pierre submergée et balisée et le remplissage de l’ancien chenal de la rivière.

« À la fin, on va excaver finalement le nouveau canal et les matériaux récupérés seront utilisés pour recharger la plage de St-Gédéon-sur-le-Lac », d’ajouter Caroline Jolette.

Le casse-tête du transport

« On a deux accès sur le chantier car on a beaucoup de transport, soit quelque 110 000 tonnes de matériaux granulaires qui équivaut à 7000 camions et 23 000 tonnes de pierre qui équivaut à 1500 camions. On a donc réfléchi à ça pour voir comment on pouvait limiter la circulation dans le village de St-Gédéon », explique Caroline Jolette.

On aura besoin de quelque 23 000 tonnes de roc, soit environ 1500 camions.

Les matériaux granulaires proviendront d’un banc d’emprunt à Métabetchouan. Ce transport est le plus important et les camions entreront sur le chantier via la Colonie Richelieu, le chemin d’hiver et le pont temporaire.

Pour ce qui est de la pierre, elle proviendra de la carrière de Granicor, à la limite de St-Gédéon et Alma. Les quelque 1500 camions requis devront donc passer en partie dans le village de St-Gédéon pour emprunter le Chemin de la Plage.

Cependant, leur passage sera étalé sur une plus longue période de temps.

Le projet Belle-Rivière en chiffres !

La fiche technique du projet Belle-Rivière présente des chiffres intéressants relativement au projet de Belle-Rivière :

— Retombées économiques régionale de 4 Millions $;

— 7 ans de travail avec la communauté et plus de 50 rencontres d’échange pour préparer le projet;

— Superficie du chantier équivalant à 80 terrains de football (un kilomètre par 700 mètres de large);

— Près de 4 kilomètres de périmètre de sécurité;

— Plus de 130 000 tonnes de matériaux, soit 8500 camions;

— Plus 50 intervenants de la région y travailleront pendant une période de près de 100 jours.

Comme le démontre cette photo remontant au début de 1980, les travaux devraient recréer le canal direct d’écoulement de la Belle-Rivière vers le large.

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