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Lac-Mégantic: «Ma satisfaction première, c'est d'avoir fait le maximum pour la communauté» - Colette Roy-Laroche

Le 22 août 2016 — Modifié à 00 h 00 min le 22 août 2016
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ENTREVUE. Dans le cadre du troisième congrès mondial sur la résilience, qui se déroule à Trois-Rivières du 22 au 24 août, des chercheurs de renommée mondiale ont participé à la cérémonie d’ouverture. TC Media s'est entretenu avec Colette Roy-Laroche, invitée d'honneur et ex-mairesse de Lac-Mégantic.

À Mme Roy-Laroche se sont joints Serban Ionescu (Professeur émérite de l’UQTR et de l’Université Paris: Président de l’Association internationale pour la promotion et la diffusion de la recherche sur la Résilience) et Boris Cyrulnik (Psychiatre et auteur français: Officier de la Légion d’honneur).

L'ex-mairesse est revenue sur le malheureux évènement qui a touché sa population dans la nuit du 5 au 6 juillet 2013.

«Pour la communauté, ce fut un choc énorme, très grand. Je vous dirais que tout le monde a été touché, parce qu'on connaissait un ami ou un parent. D'autres ont perdu leur résidence ou leur commerce. Selon les personnes, le rétablissement est plus ou moins long. Il y en a pour qui c'est plus difficile de passer à autre chose, car ils revoient encore les images», confie-t-elle d'emblée.

«Comme collectivité, on s'est vite remis en marche! La vie est très différente, car on a perdu nos points de repère. Notre centre-ville, c'était notre coeur! C'était le secteur animé, et un lieu plein d'histoires. Reconstruire autre chose ne sera jamais pareil.»

Et votre plus grande fierté?

«C'est la démarche de participation citoyenne qu'on a lancée quelques mois après la tragédie. On a impliqué toute la communauté afin de se trouver un plan directeur de reconstruction. D'avoir impliqué les gens, dans ce processus qui a duré 15 mois, c'est ce dont je suis le plus fière», ajoute-t-elle.

«J'ai toujours dit que je n'ai fait que mon travail. Si ç'a été bien fait, alors tant mieux. J'en suis heureuse! Ma satisfaction première, c'est d'avoir fait le maximum pour la communauté.»

Avez-vous un regret ou une mission inachevée?

«Si j'avais eu un plus jeune âge et la santé, j'aurais voulu rester deux autres années et donc, prolonger mon mandat pour quatre ans. Prolonger pour aller plus loin dans notre plan de reconstruction. Mais ce n'est pas un regret, car il fallait que je pense à moi. J'ai pris la bonne décision», conclut-elle.

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