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Michel Claveau adopté il y a 67 ans : « J’ai côtoyé mon père biologique sans le savoir! »

Janick Émond
Le 28 février 2020 — Modifié à 11 h 23 min le 28 février 2020
Par Janick Émond - Journaliste

Adopté par une famille de la région alors qu’il était nourrisson, le conseiller municipal Michel Claveau a recherché l’identité de ses parents biologiques pendant plus de 30 ans. Et la réponse, il l’avait beaucoup plus près qu’il ne le croyait!

« Je l’ai côtoyé à mon travail comme ébéniste. J’ai même refait sa toiture de maison il y a quelques années. Jean-Paul, je le connaissais! », affirme le conseiller municipal, toujours stupéfait de l’identité de son père, décédé à l’âge de 90 ans en juin dernier.

« Je savais que mon père vivait au Lac-Saint-Jean et savais que j’avais une sœur et deux frères qui y vivaient aussi. Mais une histoire comme ça, jamais je n’y aurais cru », ajoute celui qui porte le patronyme de ses parents adoptifs.

Processus

Il a toujours su qu’il était adopté. Cependant, c’est pour connaître ses antécédents médicaux qu’il a décidé pour la première fois d’entamer des démarches pour connaître l’identité de ses parents biologiques dans les années 1980.

Ses recherches furent en vain. Toutefois, la nouvelle loi 113 est venue changer la donne complètement. Adoptée en juin 2018, elle permet de connaître l’identité des parents biologiques un an après leur décès.

Ainsi, il a entamé de nouvelles recherches l’été dernier. Il a pu connaître le nom de sa mère : Marguerite Gagnon, décédée en 1997. Par le fruit du hasard, il a su que son père venait de mourir. Néanmoins, il devait attendre près d’un an avant d’avoir son nom.

Impatient, il s’est tourné vers l’internet. « Un homme dans les 90 ans qui est décédé au Lac-Saint-Jean avec une conjointe au nom de Marguerite Gagnon, il n’y en a pas 50. », soutient l’ébéniste. C’est en retrouvant son avis de décès qu’il a ainsi pu connaître l’identité de son père.

Retrouvailles

Plus encore, Michel Claveau a su qu’un de ses amis était en fait son oncle : Claude Tremblay. Ce dernier, jeune frère de Jean-Paul, a aussitôt organisé une rencontre avec sa sœur et ses frères.

Encore plus surpris que M. Claveau, ces derniers ignoraient que leurs parents avaient un enfant illégitime. Les ressemblances physiques sont toutefois venues mettre fin aux doutes.

Si Michel Claveau est toujours sous le choc, il se dit satisfait du dénouement. « Connaître ses parents et sa famille biologique, c’est un processus qui peut comporter des risques. Je me suis toujours demandé si mes parents, mes frères et mes sœurs étaient dans la misère. Heureusement, ce n’est pas le cas! »

Élections municipales : Michel Claveau veut devenir maire d’Hébertville-Station

Un premier nom s’inscrit à la liste des potentiels candidats aux élections municipales au Lac-Saint-Jean. Le conseiller municipal nouvellement élu à Hébertville-Station entend se présenter à la mairie en 2021.

Il en a fait l’annonce au journal le Lac-Saint-Jean. « Si je retourne conseiller, c’est pour un but bien précis : devenir maire », affirme le nouveau conseiller municipal du siège #6.

Sa décision est toute récente. Ayant brigué la mairie en 2017, affrontant alors Réal Côté, il fut battu de peu, ayant récolté 262 contre 289 voix. Cette défaite avait refroidi son intention de retourner en politique.

Ce n’est qu’à la suite du départ forcé du conseiller François Maltais, laissant vacant le siège #6, que des citoyens l’ont invité à se présenter. Même l’actuel maire Réal Côté, qui ne renouvellera pas son mandat, l’a invité à revenir.

« Lorsque tu perds des élections, il y a une remise en question. Mais lorsque tu fais de la politique, tu y prends goût. Après deux ans, ça me manquait. », affirme l’ébéniste qui a passé sa vie à partager sa passion pour le bois en tant qu’enseignant.

« En politique et dans l’enseignement, on côtoie des gens quotidiennement. J’ai passé les deux dernières années dans mon atelier. J’ai toujours aimé le contact humain. »

Église, eau potable et mise en valeur du milieu

En tant que conseiller et aspirant maire, Michel Claveau priorise la mise en valeur du milieu, le bien-être des citoyens et l’accès aux services.

« Nous avons notre station d’essence, notre épicerie et une nouvelle rue avec des terrains à vendre. Nous sommes sur une bonne lancée. Essayons de conserver ce que nous avons d’acquis. Dans d’autres municipalités, c’est beaucoup moins drôle. »

Le dossier de l’église lui tient particulièrement à cœur. Même si elle est toujours en fonction, Michel Claveau souhaite mieux prévenir que guérir.

« C’est difficile au niveau de la fréquentation. Je veux m’assurer qu’elle demeure ouverte », rappelant qu’elle a été reconvertie en centre multifonctionnel comme bon nombre d’églises au Québec.

L’approvisionnement en eau potable est également l’une de ses priorités. Même si la conduite d’eau qui alimente la municipalité a été changée en 2014, des éléments sont toujours à peaufiner. L’aspirant maire n’a pas voulu s’avancer dans les détails.

 

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