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Politique d’affichage à Alma : Une règlementation trop stricte, dénoncent des entreprises

Le 19 novembre 2021 — Modifié à 18 h 10 min le 19 novembre 2021
Par Julien B. Gauthier

La politique d’affichage commerciale d’Alma est-elle trop stricte? Certains entrepreneurs croient que oui. Certains doivent répondre à la fois à la réglementation municipale, mais aussi, aux exigences de leurs fournisseurs dont les logos ne peuvent être changés.

C’est notamment le cas du Centre du Sport Lac-Saint-Jean, qui doit répondre aux normes d’affichage nord-américaines de Polaris, Yamaha, Kawasaki et CF Moto. Celles-ci exigent du détaillant des affiches de 48pi². En contrepartie, la ville d’Alma ne lui autorise que 32,3 pi² maximums de superficie et demande un agencement des couleurs avec le bâtiment.

« J’ai les mains liées. Alma m’oblige à retirer mes pancartes. Mais si je le fais, je ne réponds pas aux normes de mon franchiseur. Que ce soit au Manitoba ou en Indiana, c’est la même pancarte. C’est eux qui me les fournissent », explique le directeur général, Mathieu Tremblay.

Celui qui possède aussi une succursale à Chambord dit ne pas avoir de problème là-bas. « Il n’y a qu’à Alma que j’ai ce problème-là ».

Non conforme

Les affiches Kawasaki, Yamaha et Polaris ne sont pas conformes en raison de leur couleur et de leur grandeur.

L’entreprise se retrouve donc en infraction depuis 2018. Il a d’ailleurs reçu un jugement le 20 septembre dernier qui l’oblige à retirer ses affiches. Mais Mathieu Tremblay a l’intention de contester.

« Même mes franchiseurs trouvent ça insensé. Lorsque CF Moto est venue, on a installé deux beachflags (drapeaux publicitaires) aux portes d’entrée. Le lendemain, on a reçu la visite d’un huissier ».

Mathieu Tremblay se questionne aussi sur l’équité dans ce dossier. « Comment ça se fait que Wal-Mart a le droit d’avoir un gros affichage, mais pas nous? »

De son côté, Frédérick Simard, directeur des ventes d’occasion chez Alma Honda, s’indigne de l’iniquité qui règne entre les différentes municipalités du Saguenay-Lac-Saint-Jean.

« Comment ça se fait qu’un concessionnaire de Saguenay a le droit d’avoir un gorille géant gonflable sur son terrain? Nous, jamais on n’aurait le droit. Moi, je mets une voiture sur la pelouse pour annoncer une vente et j’ai un appel de l’urbanisme en cinq minutes ».

Agencement des couleurs

Un autre entrepreneur de l’avenue du Pont Nord qui a requis l’anonymat a également vécu une situation similaire où l’enseigne se devait être des mêmes teintes que celles sur le bâtiment.

« Quand on a voulu mettre nos affiches, la ville voulait que nos affiches soient dans des teintes de bruns. Il a fallu que la maison-mère, basée à Montréal vienne s’en mêler. Ça a pris un an et demi avant d’être réglé. C’est ridicule, on ne peut pas changer la couleur du logo d’une entreprise nationale! », lance-t-il.

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