Bernard Dallaire, directeur de la Régie intermunicipale en incendie à Ville d’Alma et gestionnaire des Régie Sud et Nord, est plus que satisfait de tout le travail effectué depuis 2008 pour harmoniser sur le territoire le Schéma de couverture de risques en incendies. Le modèle développé par la MRC Lac-St-Jean-Est est tellement efficace et performant qu’il fait l’envie d’autres MRC comme Rimouski, St-Hyacinthe ou les Hautes-Laurentides.
« Notre client, c’est notre citoyen », lance Bernard Dallaire en regard de tout le travail qui a été effectué pour homogénéiser la couverture incendie sur le territoire des 14 municipalités qui composent la MRC afin de répondre spécifiquement à huit grands objectifs de couverture de risques en incendie.
« Cette uniformisation, c’est un plus value pour les municipalités et le public en général. On a dépassé les 90 % en terme d’objectifs à atteindre et le travail va se poursuivre en 2011 » ajoute le directeur.
Afin de rendre plus efficace et efficiente la structure, Bernard Dallaire fait le pont administratif et opérationnel entre les trois Régies Nord, centre et Sud.
Depuis 2008, on travaille donc sur la structure en utilisant les structures qui étaient en place dans chacune des municipalités.
« Pour les municipalités de 5000 citoyens et moins, ce qui est le cas pour la majorité dans notre MRC, on a uniformisé les procédures et la structure afin de rencontrer les normes obligatoires. Par exemple, à toutes les semaines, dans chacune des casernes, il y a une inspection obligatoire de tous les véhicules et équipement. On doit tout contrôler et me signaler immédiatement toute défectuosité », souligne Bernard Dallaire.
Déjà très impliquée dans la structure, la Ville Centre dispose notamment d’une ressource humaine spécialisée dans l’entretien et les réparations de ce type d’équipement. Cet employé dispose d’une unité mobile avec de nombreuses pièces de secours, permettant d’effectuer rapidement les réparations directement dans les casernes concernées au lieu de faire appel à un fournisseur de Montréal, avec les coûts que cela engendre.
« On a standardisé les équipements et les pratiques et l’entretien périodique maximise la qualité de ces équipements », ajoute le directeur Dallaire.
Il en va de même au chapitre de la formation des pompiers. La nouvelle Régie s’était donnée 5 ans pour mettre à niveau leurs connaissances. Ville d’Alma possède les ressources humaines pour faire ce travail et prochainement, ce sont une centaine d’autres pompiers qui recevront leur certification de niveau atteint.
« C’est intéressant, car on donne la formation et on gère par la suite ce même monde», précise Bernard Dallaire.
Réserve faunique
En 2011, on va poursuivre la mise à jour du schéma de couverture.
Cependant, un dossier majeur a connu un dénouement en 2010 et devrait connaître un ajout majeur en février prochain. C’est toute la couverture incendie dans la Réserve faunique des Laurentides.
Cette problématique préoccupe Bernard Dallaire depuis plus de 20 ans. En février 2007, il a notamment provoqué une rencontre avec le ministère des Transports, la Sécurité publique, Ville Saguenay, les MRC du Fjord de Lac-St-Jean-Est et Beaupré et Ville d’Alma.
Afin de mettre de la pression sur le gouvernement, Hébertville a refusé d’intervenir lors d’un feu de véhicule dans la réserve sous prétexte qu’il n’y avait pas de vies en danger. Un autre événement survenu en septembre 2009, soit l’incendie d’un camion au km 43 a été marqué par le même refus des pompiers d’intervenir.
Suite aux discussions intenses avec le ministère de la Sécurité publique, une entente est intervenue au début décembre. Ville d’Alma va assurer la desserte pour les pinces de désincarcération de Laterrière à l’Étape et sur la 169. Également, en attendant le règlement avec Ville Saguenay (l’entente devrait être signée au début du mois de février), Ville d’Alma et la Régie Sud se partagent la couverture incendie du kilomètre 0 (la fourche 169/175) et le kilomètre 62 à Hébertville.
« Ce qui est important de comprendre, c’est que si on mobilise des camions et équipements vers la Réserve faunique, il faut toujours s’assurer que l’on dispose de la même qualité de couverture incendie dans chacune de nos municipalités. Nos déplacements se feront si des vies sont en danger, pour des feux de matières dangereuses et de la désincarcération », de conclure Bernard Dallaire.
Quand tout sera signé en février prochain, il s’agira d’une entente pilote qui pourrait même être exportée vers d’autres régions comme l’Abitibi, par exemple, qui vit la même problématique avec le parc de La Vérendrye.
