La MRC de Maria-Chapdelaine souhaite convaincre les MRC de Lac-Saint-Jean-Est et du Fjord-du-Saguenay de permettre au Parc régional des Grandes-Rivières du lac Saint-Jean de développer le potentiel touristique de la rivière Péribonka.

Déjà, ces trois MRC sont partenaires dans le balisage de la rivière Péribonka, mais il y aurait lieu de faire davantage, estime le préfet Luc Simard.

« Nous avons déjà un partenariat depuis plusieurs années pour l’installation et le retrait des bouées sur la rivière Péribonka. On voudrait ramener cela au Parc régional des Grandes-Rivières, mais à plus long terme, on veut faire un vrai plan de mise en valeur de cette rivière, avec un plan d’affaires qui se tient », explique le préfet.

Luc Simard estime que le Parc régional des Grandes-Rivières du lac Saint-Jean constitue le meilleur outil pour piloter adéquatement ces démarches et précise que des discussions auront lieu en ce sens avec les partenaires.

« On veut utiliser le Parc régional, qui est une organisation très solide et qui a fait ses preuves. On pense que l’on pourra produire un plan de développement et le mener à terme en réalisant des investissements, le tout en collaboration avec les entreprises privées qui sont déjà présentes sur ce territoire. »

De son côté, le directeur général du Parc régional des Grandes-Rivières du lac Saint-Jean, Dominique Gobeil, précise que la première étape consiste à concerter les différentes parties.

« La démarche doit d’abord être soumise à nos partenaires de la Première Nation Innue de Mashteuiatsh et aux MRC du Fjord-du-Saguenay et de Lac-Saint-Jean-Est afin de collaborer au cours des prochaine semaines dans la mise en place d’un comité de coordination touristique opérationnel pour le corridor de la rivière Péribonka. »

Pas une aire protégée

Luc Simard est toutefois catégorique, l’objectif n’est pas de faire de la rivière Péribonka une aire protégée.

« Ce n’est pas du tout notre intention. Ce que l’on veut, c’est la mettre en valeur. Bien entendu, on devra protéger l’aspect visuel et récréotouristique, mais on veut surtout faire une prise en main par le milieu de ce site. »

D’ailleurs, le préfet précise que depuis qu’il est en poste, il n’a jamais été interpellé par qui que ce soit relativement aux enjeux de protection de la rivière Péribonka. Il croit qu’il y a place à concilier plusieurs usages.

« Le Parc régional des Grandes-Rivières est déjà présent sur nos TPI (terres publiques intramunicipales) et ça n’empêche pas que l’on récolte nos possibilités forestières annuellement sur ces TPI tout en y ayant des activités récréotouristiques. Est-ce que l’on peut faire ça à plus large échelle? Moi je le crois. »